26/05/2010 Sept personnes ont été arrêtées samedi par la police biélorusse en marge d'une tentative de gay pride, qui avait été interdite par les autorités. Elles ont été relâchées aujourd'hui et condamnées à une amende. Ce samedi 15 mai, la capitale biélorusse aura eu droit finalement à une esquisse de gay pride, après des mois de négociations et une interdiction de dernière minute – au motif que le cortège devait passer à proximité d'une ligne de métro. Une quarantaine de participants, biélorusses et russes (dont l'activiste moscovite Nikolai Alekseev) ont ainsi marché sur 400 mètres dans le centre-ville de Minsk, déployant un grand drapeau arc-en-ciel et des banderoles indiquant «Non à l'homophobie» et «Les mêmes droits pour tous». Alors que tout se déroulait pacifiquement, la police a fait une irruption soudaine. La brigade anti-émeutes a garé plusieurs camions, et à toute vitesse, a saisi le drapeau et arrêté une dizaine de manifestants. Sept manifestants relâchés Aujourd'hui, Nikolai Alekseev nous informe que les sept activites russes et biélorusses qui avaient été arrêtés ont été relâchés à la demande de la justice. Chacun d'entre eux devront payer une amende de 17.500 roubles biélorusses (un peu moins de cinq euros) pour avoir participé à une manifestation non autorisée. Parmi eux figuraient Alexander Sheremetyev et Dmintry Milkovo, deux organisateurs de la gay pride de Saint-Pétersbourg, le 26 juin prochain. «C'était très rapide mais efficace. Ces gens ont été héroïques de faire une chose pareille» a déclaré Nikolai Baev, l'un des organisateurs de la gay pride de Moscou, présent sur place. A Paris, l'universitaire Louis-Georges Tin, président du comité IDAHO (Journée mondiale contre l'homophobie) s'est déclaré «indigné de constater une telle violence envers une manifestation pacifique, et l'on ne peut qu'admirer le courage des 40 héros qui ont participé à cette marche en en mesurant les risques.» Il affirme avoir été en contact avec le ministère français des Affaires étrangères pour réclamer la libération des personnes interpellées. L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a critiqué l'interdiction de la manifestation dans un communiqué diffusé vendredi, estimant qu'elle constituait «une restriction disproportionnée et injustifiée de la liberté de rassemblement». |
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