31/05/2010 Enorme soulagement pour ce couple condamné à 14 ans de prison il y a quelques jours: le président de ce pays africain a cédé aux pressions diplomatiques et gracié les deux homosexuels. «Ces garçons ont commis un crime contre notre culture, notre religion et nos lois, a déclaré samedi 29 mai le président du Malawi (sud-est de l'Afrique), faisant référence à la condamnation de Tiwonge Chimbalanga et Steven Monjeza, couple gay, pour violation de «l’ordre de la nature». Cependant, en tant que chef de l’Etat, je les gracie par le présent acte et demande donc leur libération immédiate sans conditions.» La décision du président Bingu Wa Mutharika, auteur de propos homophobes fin avril, intervient après un entretien avec le secrétaire général des Nations Unies. Ban Ki-moon a qualifié le geste de «courageux», avant d’ajouter: «Ce code pénal dépassé (hérité de la colonisation britannique) devrait être révisé partout où il existe.» Indignations Depuis la condamnation du couple à 14 ans de prison, le 20 mai, la communauté internationale multipliait les déclarations d’indignation et les demandes de libération. Dernier exemple en date avec la lettre ouverte à Bingu Wa Mutharika que Sir Elton John a publiée ce samedi dans le quotidien britannique The Guardian. «Leur procès et leur condamnation sévère auront un impact périlleux sur nos efforts continus pour combattre le sida au Malawi et renversera peut-être les avancées accomplies», écrit le chanteur anglais, dont la fondation de lutte contre le VIH/sida s’investit dans le petit pays d’Afrique australe. L'Afrique du Sud mesurée Sur le même continent, l'Afrique du Sud s’est distinguée jeudi par une réaction plutôt réservée. Répondant à une question du parlement, le président sud-africain Jacob Zuma avait expliqué que son pays avait, en vertu de sa constitution gay-friendly, condamnait «l’action entreprise pour arrêter» des homosexuels au Malawi. Auteur de propos homophobes lors des débats sur le mariage des couples homos, pour lesquels il s’était ensuite excusé, le leader zulu avait conclu: «Nous devons convaincre, nous devons amener les gens à comprendre, nous devons avancer avec eux. Nous n'avons jamais adopté de position conflictuelle sur les problèmes». Finalement, au Malawi, la diplomatie aura suffit. |
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