11/06/2010 Quelques jours après avoir été gracié par le président de ce pays très homophobe, Steven Monjeza rompt avec son ancien «mari», se fiance à une femme et désavoue les «ordures gays». Les deux homosexuels graciés au Malawi, après avoir été condamnés à 14 ans de prison pour avoir procédé au premier mariage gay dans ce pays, ont annoncé mardi leur séparation. Tiwonge Chimbalanga, 20 ans, et Steven Monjeza, 26 ans, avaient été arrêtés après un «mariage» symbolique, et ont été condamnés le 20 mai à la peine maximale de 14 ans de prison assortis de travaux forcés, avant d'être finalement graciés par le président du Malawi après un entretien avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. «Je suis amoureux d'une femme» Moins de deux semaines après leur libération, le couple gay a donc annoncé la fin de leur relation. «Je ne suis plus amoureux de Tiwonge Chimbalanga. Je suis amoureux d'une femme qui s'appelle Dorothy Gulo», a déclaré Steven Monjeza à l'AFP. «Avec Dorothy, nous sommes en train de planifier notre avenir.» Visiblement influencé par le climat homophobe régnant dans son pays et dans sa propre famille (son oncle, Dennis Khuliwa, a déclaré qu'il ferait en sorte «que Chimbalanga ne cherche pas à revoir mon neveu», et ses proches «s'occuperaient de lui» s'il revenait au village), Steven Monjeza a déclaré qu'il avait «tiré sa leçon au cours de son expérience en prison» et qu'il ne «voulait plus rien avoir à faire avec l'homosexualité», qu'il considère comme une «ordure» («gay trash»). «Moi, je resterai gay» Tiwonge Chimbalanga, de son côté, a déclaré qu'il avait appris la décision de son ami Monjeza via la presse locale, affirmant qu'il «n'avait pas été deçu». Il a ajouté que son ex-partenaire était «libre de se marier» comme lui est «libre également» de se «marier avec l'homme de sa vie». «Il y a plein de mecs bien ici. Je resterai gay», a-t-il dit. «Ce que vous devez savoir c'est que personne ne l'a forcé lorsque nous nous sommes mariés symboliquement en décembre», a ajouté Tiwonge. D'après lui, Steven, qui vit dans le village de Kameza, à 10 km de la capitale Blantyre, a «subi les pressions de son oncle» et des ses proches pour le quitter et trouver une femme. Climat homophobe Cette sombre histoire doit être mise en perspective avec l'homophobie très présente au Malawi, qui fait partie des 38 Etats africains pénalisant l'homosexualité. Le président Mutharika, qui considère toujours le mariage gay comme «satanique», a demandé la semaine dernière à tous les donateurs étrangers, choqués par l'intolérance contre les homosexuels, de revenir au Malawi. |
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