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Les Français dansent à Sydney | 05/11/2002 "Coloré", "spectaculaire", "fantastique", voilà les trois adjectifs utilisés par le Sydney Morning Herald pour décrire la cérémonie d’ouverture des sixièmes Gay Games, samedi soir au Aussie Stadium de Sydney. Un évènement exceptionnel, où 77 pays étaient représentés, du Tchad au Liban, et dont le moment fort restera bien évidemment le défilé de quelque 13000 athlètes et des artistes présents pour célébrer le coup d’envoi de la compétition, en même temps que la cause homosexuelle. L’émotion était ainsi à son comble lorsque le vénérable Michael Kirby, juge de la Cour suprême, s’est exprimé pour saluer le courage de celles et ceux qui ont combattu pour faire tomber les barrières de l’intolérance. "Jamais, mon compagnon et moi-même, n’aurions pensé il y a 30 ans être là ce soir, en présence de la représentante de la Reine [le gouverneur-général de Nouvelle-Galles-du-Sud, Marie Bashir, ndlr] pour assister à une telle révolution culturelle. Rien de cela n’aurait été possible sans le courage de ceux qui ont osé combattre l’ignorance. En ces temps de crainte et de peur à travers la planète, cette cérémonie offre une autre vision du monde", a déclaré le juge Kirby, qui s’est également fendu, en français, d’un mot de soutien au maire de Paris Bertrand Delanoë. Le show, marqué par le plus grand rassemblement de pom pom girls & boys, retraçant l’histoire de l’Australie puis du mouvement homosexuel de Stonewall, aura lui connu son apogée avec les prestations de Jimmy Sommerville, avec sa version époustouflante de Why, et de kd lang. L’artiste canadienne a repris, dans une enceinte entourée de bougies, You’ll never walk alone, accompagnée du Gay and Lesbian Choir of the World. Puis devant 35000 spectateurs, chaque délégation a défilé, à sa manière. Et la délégation française, tenue bleue blanc rouge et canotier de rigueur, n’a pas raté son tour de stade ! Exécutant une chorégraphie improvisée dans les coulisses du stade, les 150 représentants tricolores, qui devaient au départ chanter l’hymne de l’équipe Paris, ont fait très forte impression, aucune autre délégation n’ayant signé d’une telle empreinte artistique son défilé. "Nous avons eu des échos très positifs, de la part des autres équipes comme de la fédération des Gay Games", nous explique ainsi Manuel Picaud. "Ce fut aussi un grand moment d’émotion pour ceux qui participaient à leurs premiers Jeux. Une entrée dans un stade comme celui-là rempli comme un œuf, ça marque", ajoute le porte-parole médiatique de la délégation française. "Je peux vous dire que certains m’ont déjà dit qu’ils reviendront". Quelle plus belle conclusion pour une soirée magique ? Précédente info sur le même sujet : |
Source : Benjamin Adler pour Têtu
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