13/08/2010 REPORTAGE. 2.000 manifestation ont rejoint hier la manifestation dans la «ville sainte», et autant de contre-manifestants ont participé à une prière collective afin de marquer leur opposition. Quelque 2.000 personnes se sont symboliquement rassemblées jeudi devant la Knesset à l'occasion de la gay pride annuelle de Jérusalem pour réclamer une législation assurant les droits de la communauté homosexuelle. «Nous marchons aujourd'hui pour exiger l'égalité», ont scandé les manifestants, encadrés par un service d'ordre de quelque 1.500 policiers. Souvenir Ce défilé, le 9e du genre dans la «ville sainte», a surtout été l'occasion de marquer le premier anniversaire d'une attaque à l'arme automatique contre un centre réservé aux gays de Tel-Aviv qui avait fait deux morts et onze blessés en août 2009. «Je dénonce l'homophobie de la société israélienne, qui conduit à tous les excès» «Les assassins courent toujours. Nous voulons commémorer les victimes, et presser les dirigeants du pays de faire leur examen de conscience», a affirmé Hen Lender, 24 ans, grièvement blessé durant cet attentat. «Je dénonce l'homophobie de la société israélienne, qui conduit à tous les excès», a-t-il ajouté. En 2005, un juif ultra-orthodoxe avait poignardé trois participants de la gay pride de Jérusalem et avait été condamné à 12 ans de prison. Un député présent Aucun incident notable n'a cependant marqué la gay pride cette année à Jérusalem. Les manifestants, surtout des jeunes, ont marché en brandissant des drapeaux multicolores et lâché des ballons. Parmi eux, beaucoup portaient la kipa des juifs religieux aux couleurs arc-en-ciel de la communauté gay. Tout comportement jugé provocant a délibérément été interdit par les organisateurs. Défenseur de la cause des gays, et lui-même homosexuel, le député Nitzan Horowitz, du parti Meretz (gauche laïque), a conduit le défilé depuis le parc de l'Indépendance au centre-ville jusqu'au jardin Rose en face du parlement. Contre-manifestation Malgré l'hostilité que les homosexuels, surtout masculins, suscitent dans les cercles religieux en Israël, l'homosexualité n'est plus pénalisée depuis 1988 et certains droits des couples gays ou lesbiens sont depuis lors reconnus par les tribunaux. Pourtant, à quelques kilomètres de la Knesset, dans le quartier juif ultra-orthodoxe de Méa Shéarim, quelque 2.000 hommes en noir ont récité des prières et se sont lamentés pour dénoncer cette nouvelle gay pride dans la «ville sainte», car la Torah considère l'homosexualité comme «une abomination». |
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