13/08/2010 Premières émotions avec la cérémonie d'ouverture qui a eu lieu ce samedi soir. Au menu: du feu, des paillettes et des athlètes. Dont Matthew Mitcham. Une cérémonie d'ouverture, ça ne se prend pas à la légère. Plusieurs heures avant le coup d'envoi de la première manifestation officielle de ces 8e Gay Games, celle qui dit haut et fort que «ça y est, c'est parti!», il fallait ainsi voir l'agitation sur les pelouses bordant le RheinEnergie Stadion. Oui, le stade même qui accueille habituellement en son sein le FC Köln et les matches de Bundesliga. C'est dire l'écrin de prestige. Les dernières répétitions avec force drapeaux et grosses caisses, les filles des «Chosen Few», le club de football lesbien de Johannesburg, qui pour tuer le temps soufflent dans des vuvuzelas tout en se chambrant et en matant gentiment, les organisateurs qui donnent à la presse les règles de bonne conduite («Ne marchez jamais au milieu dans le rectangle rouge! Rouge, c'est dangereux!») et les équipes de télévision qui s'agitent des cars régies aux cabines de commentateurs en passant par les plateaux provisoires. Car, et c'est ça aussi, la magie de Gay Games organisés dans l'une des villes les plus gay friendly d'Europe et même du monde: cette cérémonie d'ouverture n'aura pas été vue seulement par les 9.000 participants et les milliers de spectateurs ayant fait le déplacement au stade. Elle aura également été diffusée en direct et en intégralité à la télévision. La délégation française à l'honneur 19h30. Après un warm-up sexy et souriant de la Djane Hildegarde ayant porté les spectateurs à température idéale, un interlude percussions et une prestation de cheerleaders aussi enthousiasmante qu'un épisode de Glee, le compte à rebours est lancé. Les baffles soufflent l'introduction du Right Here, Right Now, de Fatboy Slim, six bandes de tissu sont déployées pour former un rainbow flag géant, et le défilé des délégations peut commencer. Soixante-quatorze exactement, par ordre alphabétique, et sans distinction dans les honneurs qui leur sont accordées, qu'elles soient fortes de plus de 2.000 membres (Allemagne) où qu'elles n'en comptent qu'un seul (Angola, Colombie, Chypre, Inde, Libéria…). A l'applaudimètre, le Team France emmené par la capitaine Christelle Foucaud et par le président de la FSGL Bruno Aussenac, a été l'un des plus appréciés. Il faut dire que, venus en nombre (483), les Bleus vêtus du survêtement officiel remis par Rama Yade trois semaines plus tôt ont assuré le spectacle, notamment en offrant une fin de cortège avec un marié en short moulant, cuissardes rouges et traîne tricolore du plus bel effet. Parmi les quelque 9.000 autres sportifs présents, les six-packs du Team Philadelphia, les princesses sri lankaises en costumes traditionnels et les tutus thaïlandais n'ont pas été en reste. Quant au «Viva Colonia» entonné (sur l'air de «Viva España», sicher!) par le Team Cologne, hôte de l'événement, pour conclure le défilé, la légende urbaine veut qu'il ait résonné de nombreuses heures plus tard dans les tramways qui repartaient vers la vieille ville… Légende vérifiée, bien sûr. La flamme et Mitcham Quelles images retenir? «Le moment qui m'a le plus touché, commente Sandrine, d'Entre2Basket, ç'a été lorsque la flamme s'est allumée. Alors que ce sont mes premiers Gay Games, j'ai finalement ressenti beaucoup plus d'émotions là que lors de l'entrée dans le stade.» Une flamme, à l'image de celle allumée lors des Jeux Olympiques, qui ne s'éteindra elle aussi qu'à la fin de ces huit jours de partage. Une flamme portée au sens figuré également par des personnalités, venues porter un message de soutien fort au RheinEnergie Stadion. Le maire de Cologne Jürgen Roters par exemple, mais surtout le vice-chancelier ouvertement homosexuel Guido Westerwelle, qui a tenu à souligner: «Nous ne voulons pas des privilèges, nous voulons le respect.» Outre les coprésidents de la Fédération des Gay Games, Emy Ritt et Kurt Dahl, un autre invité de marque était très attendu: Matthew Mitcham. Très sexy dans son petit gilet gris sans manche et sa chemise blanche, le champion olympique du plongeon à 10 mètres a lu le serment des participants aux Gay Games, qu'il a lui aussi promis de respecter, ce qui implque également, «d'avoir un super fun!». Cela dit dans un sourire gourmand. Du super fun, il y en a eu pour cette première soirée à Cologne au son de l'Eurodance d'Agnes, chanteuse à voix, à paillettes et à danseurs bac option beau gosse tout d'abord, puis de Taylor Dane, venue entonner avec dix danseurs (cinq filles, cinq garçons, pas de jaloux) quatre de ses morceaux avant de clore par l'hymne officiel de ces Gay Games: Facing a Miracle. Miracle du sport ou de l'amour, de la rencontre en tout cas, c'est ce qu'une partie des participants est ensuite allée chercher du côté de la Lanxess Arena, sur l'autre rive du Rhin, pour la soirée de lancement des Gay Games. Mais ça, c'est déjà une autre histoire… |
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