02/10/2010 Ce week-end se tenaient à Paris les premières journées européennes des familles homoparentales. Des centaines de militants, venus de toute l’Europe, avaient fait le déplacement. Portraits de familles. Le bilan est très positif pour les premières journées européennes des familles homoparentales, qui se sont tenues vendredi et samedi à Paris pour réaffirmer plusieurs de leurs revendications dont l'adoption et la reconnaisance de droits équivalents à ceux de familles hétéroparentales. Environ 500 personnes, dont des enfants de parents gays et lesbiens, étaient venus de 14 pays européens, et ont pu faire le point sur les différentes législations européennes. L'occasion pour TÊTU de partir à leur rencontre pour mieux connaître leur quotidien et leurs attentes... Elina et Liam, Finlande. Je suis venue spécialement pour assister à ces journées et j’en profite pour passer une semaine à Paris. Je tenais à être présente car je suis intéressée par la situation de nos familles dans les différents pays européens. En Finlande, nous avons de la chance et nos droits sont de plus en plus grands. Récemment, une nouvelle loi a permis au deuxième parent de prendre un congé parental à la naissance de l’enfant. Mais il faut encore des avancées. L’adoption reste difficile, surtout pour les couples d’hommes. Et il faut que les deux parents soient reconnus légalement partout en Europe. Maria, Stéphanie, Lia et Lou, Cannes. Nous sommes membres de l’APGL et c’est toujours intéressant de rencontrer d’autres familles, de se montrer, et de confronter les différentes législations européennes. Nous connaissons bien la situation en Espagne. L’une de nous a la double nationalité franco-espagnole et, en Espagne, nous sommes mariées et toutes les deux les parents légaux de nos filles. Mais cette situation n’est pas reconnue en France. Ici, nous sommes considérées comme mère célibataire et avons dû obtenir une délégation d’autorité parentale. Il reste un long chemin à parcourir pour que nos familles soient reconnues. Carmen, Maria et Joan, Barcelone. A Barcelone, nous avons maintenant beaucoup de droits. Nous sommes mariées et nous sommes toutes les deux les mères de Joan. En Espagne, l’enfant porte deux noms, celui du père, puis celui de la mère. Nous avons pu donner à Joan nos deux noms de familles! Ces droits devraient être universels mais beaucoup de pays coincent. Les Français aussi devraient pouvoir se marier et avoir des enfants. C’est important de militer aux côtés des pays qui n’ont pas encore nos droits. Et c’est enrichissant de rencontrer d’autres familles, d’écouter, de partager, de célébrer nos situations. Nos familles ont le droit d’être visibles. Sylvie, Montélimar. Je suis parente sociale, privée de voir mon enfant depuis ma rupture avec ma compagne il y a 3 ans. Je suis ici pour faire avancer les choses, lever le problème de la séparation des couples, lorsque l’enfant se voit privé de l’un de ses parents, en l’occurrence le parent non biologique. Je veux parler de ma situation pour éviter que d’autres gens soient confrontés aux mêmes problèmes. Il faut absolument écouter les différents parents et toujours respecter les enfants. Jordi, Vicent et Joan, Barcelone. En Espagne, nos droits sont plus importants que dans beaucoup d’autres pays européens. Nous profitons des mêmes droits que les hétéros. Nous avons le droit de nous marier, d’avoir des enfants et de les élever, sous la protection de la loi. Nous voulons montrer de belles choses au reste de l’Europe, prouver que ces avancées sont possibles. Nous sommes toujours étonnés que la France n’ait pas encore adopté ces droits. Pour nous, elle apparaît comme un pays de liberté, et ces blocages ne correspondent pas à cette image. |
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