02/10/2010 Les sénateurs républicains ont bloqué hier le projet de loi qui devait abroger le «Don't ask, don't tell», le texte qui oblige les militaires gays et les lesbiennes à cacher leur orientation sexuelle. Les démocrates — et Lady Gaga — accusent le coup. Le vote ne s'annonçait pas gagné d'avance, et les espoirs de permettre rapidement aux homos de servir ouvertement dans les rangs de l'armée américaine ont été effectivement douchés hier par le sénat. La Chambre a rejeté pour une durée indéfinie l'examen de l'abrogation de la loi «Don't ask, don't tell», décevant ainsi la Maison Blanche qui soutient cette proposition. Les sénateurs républicains ont fait bloc Les élus se sont prononcés par 56 voix contre 43, soit 4 voix de moins que nécessaire pour permettre l'ouverture formelle des débats sur une vaste loi de finance pour le Pentagone, qui comprenait notamment des dispositions pour l'abrogation de cette loi qui contraint les homos à cacher leur orientation sexuelle lorsqu'il entrent dans l'armée. Les sénateurs républicains ont fait bloc pour s'opposer à cette loi, à l'exception de Lisa Murkowski qui était absente. «Nous sommes déçus de ne pas pouvoir faire avancer ce texte, mais nous allons continuer à essayer de le faire», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, lors de son point de presse. Les républicains réclament les conclusions d'une étude du Pentagone sur la façon de procéder à l'abrogation de cette loi avant tout vote sur la question. «Appel à la base gay et lesbienne» Outre la proposition d'abrogation du «Don't ask, don't tell», les sénateurs, en refusant d'ouvrir les débats, ont également mis de côté une loi d'immigration, dite DREAM act, qui aurait permis à de jeunes immigrés d'être régularisés et intégrés après un passage par les universités américaines. Le sénateur républicain John McCain, qui a mené l'opposition à l'abrogation de «Don't ask don't tell», a accusé peu avant le vote la majorité démocrate de vouloir «galvaniser sa base» par ce vote, «dans le cas du DREAM Act, le vote hispanique. La popularité du président Obama chez les hispaniques a baissé de façon spectaculaire». «Et bien sûr, l'abrogation du "Don't ask don't tell" est un appel à la base gay et lesbienne», a-t-il dit à la presse. Des démocrates votent contre Le numéro deux de la majorité démocrate Richard Durbin a déploré l'issue du vote de mardi. «Ils sont d'accord pour risquer leurs vies pour les Américains, et nous disons non», a-t-il dit en parlant des militaires homosexuels écartés de l'armée. L'abrogation est également la position du chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen. Ce dernier demande toutefois que l'étude du Pentagone soit terminée avant toute action législative. Le vote devait constituer une première étape vers l'abrogation. Mardi, après le vote, la majorité à laissé la porte ouverte à une nouvelle tentative ultérieurement. Mais la proximité des élections parlementaires de mi-mandat qui se tiendront le 2 novembre laisse peu de place à un éventuel accord entre les deux partis, d'autant que deux démocrates, Mark Pryor et Blanche Lincoln, ont voté contre. De leur côté, les démocrates ont reçu récemment le soutien de poids de Lady Gaga. L'icône gay, au sommet de sa popularité, a utilisé les réseaux sociaux Facebook et Twitter pour faire campagne pour l'abrogation de la loi, estimant que l'opposition républicaine et notamment le sénateur McCain menaient une «obstruction honteuse». Il faut croire que les Républicains ont été peu sensibles aux arguments de la diva pop. |
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