03/11/2010 Des leaders religieux sont furieux depuis la sortie d'Esther Murugi et appellent le gouvernement à réagir. C'est tout juste si Esther Murugi n'a pas traité ses confrères de ringards. «Nous devons apprendre à vivre avec les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes. (...) Nous sommes au 21e siècle et les choses ont changé», a déclaré la ministre kényane des Programmes Spéciaux jeudi 30 septembre à Mombasa, selon les propos rapportés par le quotidien local The Nation. Esther Murugi s'exprimait au cours d'un symposium sur le VIH/sida ciblant les gays, les lesbiennes et les prostitué(e)s. Opposée à leur stigmatisation, elle a demandé au Conseil national de contrôle du sida (National Aids Control Council, NACC) d'établir des statistiques afin de faciliter l'élaboration de programmes à même de faire reculer la pandémie. Appel à la démission Il y a urgence. «Les études montrent que 15% des nouvelles infections par le sida proviennent des homosexuels», avait déclaré en octobre 2009 à l'AFP le Dr Nicholas Muraguri, directeur du Programme national de lutte contre le sida et les maladies sexuellement transmissibles (Nascop). Reste que des politiques et des citoyens retiennent que les propos de la ministre violent la nouvelle Constitution, qui maintient un maximum de 14 ans de prison pour «la connaissance charnelle contre-nature» entre hommes. Des leaders religieux musulmans vont plus loin: ils demandent qu'Esther Murugi démissionne, ou encore que le gouvernement la sanctionne ou la limoge. |
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