03/11/2010 Déception quant à la favorite du second tour à l'élection présidentielle brésilienne: Dilma Rousseff compte opposer son veto à une loi sur le mariage des couples homosexuels. Raison invoquée? Elle a d'abord «besoin de Dieu». Article mis à jour le 31/10 avec corrections importantes. Dilma Roussef s'oppose aux «mariages» de couples homosexuels, non à toutes les formes d'union. Les modifications sont soulignées dans l'article. Dilma Rousseff, candidate du Parti des Travailleurs, propulsée par le Président sortant, Luiz Ignácio Lula da Silva pour lui succéder, a promis dans une réunion de campagne qu'elle opposerait son veto, si elle était élue le 31 octobre prochain, aux propositions de loi visant à légaliser l'avortement… ainsi que les mariages civils de couples homos. Problème: son parti s'est toujours prononcé pour ces deux avancées sociales. Elle a ajouté, à la sortie de cette réunion avec des représentants de l'Eglise universelle (évangéliste), que pour être élue, elle avait d'abord besoin «de Dieu, et ensuite des électeurs». Les Verts anti-mariage Jamais élue à aucun mandat et arrivée en tête du premier tour avec une très confortable avance avec 47% des votes, Dilma Rousseff, ex-Première ministre de Lula, a besoin de capitaliser les 20% des votes qui se sont portés au premier tour sur Marina Silva, représentante du Parti des Verts, appartenant ouvertement à l'Eglise universelle et farouche opposante à l'avortement et à la légalisation du mariage gay. «Elle préfère les voix des évangélistes plutôt que celles des homos, c'est lamentable.» Avec une cote de popularité de plus de 65% après deux mandats présidentiels, Lula n'a pas réussi son pari de faire élire sa candidate dès le premier tour. Alexandre Peixe dos Santos, président de l'association de la gay pride de São Paulo a déclaré: «Elle préfère les voix des évangélistes plutôt que celles des homos, c'est lamentable.» Le centre-droit plus gay friendly Le concurrent de Dilma pour le second tour, José Serra (centre-droit), ancien ministre de la Santé qui a mis en place à São Paulo des dispensaires en libre accès et gratuit pour le dépistage HIV, la distribution de médicaments pour les soins des personnes infectées, défenseur de la gay pride de São Paulo et ancien maire de cette ville, a promis de défendre les droits des homos et se prononce pour l'union civile des couples homosexuels, déjà reconnue par la loi au Brésil, mais contre le mariage, comme il l'a toujours fait. Il accuse aujourd'hui sa concurrente de renier les thèses historiques du Parti des Travailleurs par pur intérêt électoral et pour gagner les voix des évangélistes. Le 31 octobre prochain, la communauté gay brésilienne aura sans doute à cœur de montrer son poids dans cette élection qui n'est pas encore gagnée pour Dilma. |
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