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Un prince saoudien condamné pour le meurtre de son domestique... et amant | 03/11/2010 Lors du procès qui a eu lieu à Londres, la justice a découvert que ce qui ressemblait à une terrible histoire de maltraitance révélait une sinistre histoire d'homosexualité cachée et de liaison sadomasochiste... Interpellé à Londres en février dernier suite au décès de son domestique, le prince saoudien Abdulaziz Bin Nasser Al Saud 34 ans, n'a pas réussi longtemps à dissimuler la relation cachée qu'il entretenait avec le domestique qu'il a fini par assassiner... ni les liens sadomasochistes qui les unissaient. Descendant de la famille du roi Abdullah, le prince Al Saud menait une vie de riche héritier presque ordinaire en Arabie saoudite, où il était fiancé. Mais lors de ses fréquents voyages, il embrassait un mode de vie plus dissolu. Accompagné de son «assistant», Bandula Abdulaziz un orphelin de deux ans son cadet, il a notamment séjourné à Londres, au Landmark Hotel, un luxueux cinq-étoiles dans le quartier de Marylebone. Morsures «à connotation sexuelle» Le 14 février, ils se rendent à une soirée de Saint-Valentin et consomment du champagne au bar du Landmark. Le lendemain après-midi, le prince prévient la police. En larmes, il affirme que son assistant est mort durant son sommeil, des suites d'une agression survenue quelques jours auparavant. Mais son histoire ne tient guère la route. Les enquêteurs s'interrogent sur la présence d'importantes morsures «à connotation sexuelle» sur le visage de Bandula. Ils visionnent aussi les bandes de video-surveillance de l'ascenseur de l'hôtel. À deux reprises durant les semaines qui précèdent le drame, ils voient le prince frapper sauvagement son assistant, complètement passif, à coups de poings et de coudes. Un enregistrement vidéo de l'une de ces altercations a d'ailleurs été postée sur Internet. Le prince affirme aux enquêteurs qu'il est hétérosexuel, et que Bandula est uniquement un domestique. Pourtant, les deux partagent le même lit. L'ordinateur du prince Al Saud indique qu'il a visionné des centaines d'images gays pornographiques, et qu'il a fait venir dans sa suite au moins deux escort boys et un masseur gay. Les enquêteurs retrouvent aussi un guide Spartacus, et un téléphone portable contenant des photos de son assistant nu dans des positions humiliantes. L'autopsie a révélé que des violences physiques, répétées pendant des semaines, et des gestes de strangulation, ont fini par causer la mort de Bandula. Droit d'asile Deux semaines avant le début de son procès à Londres, le prince Al Saud a finalement reconnu le meurtre. Mais ses avocats ont tout fait pour essayer d'obtenir un procès à huis-clos, avançant que la révélation de sa vie privée mettrait leur client en danger – l'homosexualité est en effet passible de peine de mort en Arabie Saoudite. Le quotidien le Daily Telegraph et d'autres journaux ont finalement obtenu le droit d'assister au procès, s'engageant à ne rien révéler avant le jugement. Mercredi, le tribunal d'Old Bailey a condamné le prince Al Saud à la prison à perpétuité, avec une peine de sûreté de vingt ans. Même si son statut de membre de la famille royale est susceptible de lui offrir une protection contre des poursuites en Arabie Saoudite, le Foreign Office (équivalent britannique du ministère des Affaires étrangères) a indiqué que le prince Al Saud pourrait éventuellement faire une demande d'asile après avoir purgé sa peine au Royaume-Uni. |
Source : Par Thomas Spencer - Têtu.com
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