03/11/2010 héâtre en deux semaines de trois agressions à caractère homophobe, la communauté gay de Big Apple s'organise et redouble de vigilance. En près de 150 années d'existence, le bar Julius est devenu une institution du West Village de Manhattan. Pendant la période de la Prohibition dans les années 20-30, il s'est transformé en bar clandestin. Dans les années 50, ses burgers alléchants ont attiré les starlettes de Broadway. Et en 1966, lorsque les membres de Mattachine, l'une des premières sociétés homophiles des Etats-Unis, ont réclamé le droit pour les gays d'être servis dans les bars d'une Amérique où ils ne pouvaient pas se rassembler, il a été le premier à leur remplir la pinte. «Sale nègre», «sale pédé» Lundi, le plus vieux bar gay de New York a une nouvelle fois fait parler de lui. Un homme décrit par des témoins comme «saoul» et «menaçant» est accusé d'y avoir frappé le barman qui le raccompagnait à la sortie, après l'avoir traité de «sale nègre» et «sale pédé», selon la police. L'homme, qui avait frappé un autre individu quelques minutes plus tôt devant un bar gay de Christopher Street, est notamment accusé d'agression à caractère homophobe. «Il est incroyable que les promoteurs de violence contre les LGBTQ se sentent assez forts pour venir dans des quartiers, même les plus friendly, pour se livrer à des agressions», s'est émue Sharon Stapel, directrice du New York City Anti-Violence Project, un groupe de prévention. Des rondes dans le quartiers L'épisode a suscité une émotion particulière au sein de la communauté gay new-yorkaise, victime depuis quelques semaines d'une série de faits divers sordides, dont l'enlèvement et la torture de trois gays par un gang du Bronx début octobre . Les agressions du «Village», qui surviennent deux semaines après des épisodes similaires au fameux Stonewall Inn et à Chelsea, ont donné lieu à une vigilance accrue dans le quartier. Un porte-parole du commissariat local a indiqué qu'une unité spéciale faisait des rondes dans le quartier, en particulier le samedi soir lorsque la foule se presse à l'entrée des bars et boîtes de nuit. Les patrons de la douzaine de bars LGBT locaux disent eux aussi redoubler de vigilance sans vouloir céder à la paranoïa. «Les bagarres dans les bars se produisent tout le temps, souligne Steve Kramer, manager de The Hanger, un bar gay de Christopher Street. Mais ces agressions nous ont fait prendre conscience qu'il fallait davantage communiquer entre nous, s'organiser». |
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