03/11/2010 Des associations congolaises se préparent à faire barrage au texte de loi qui criminaliserait les relations gays et lesbiennes. Cinq ans de prison et une amende de 500 000 francs congolais. Les gays et les lesbiennes de République démocratique du Congo (RDC) risqueront gros si le projet de loi du député et évêque Ejiba Yamapia est voté. Selon les sources, l'Assemblée nationale, qui a jugé recevable le texte le 22 octobre, pourrait le voter en fin d'année ou début 2011. Reste que la mobilisation s'organise. Le Groupe LGBT Hirondelles-Bukavu (GHB), basé dans l'Est du pays, a lancé le 22 octobre un appel urgent à action. A Kinshasa, déjà, plusieurs associations congolaises sont à pieds d'œuvre. Le plan: «approcher la société civile, plaider auprès des parlementaires et solliciter les ambassades», précise à TÊTU Jean-Bédél Kaniki, président de GHB. Plébiscite Le militant souligne que «la mobilisation internationale sera inefficace si, à l'intérieur du pays, il n'y a pas d'action interne forte». Un vrai challenge. «La société civile est très homophobe et il faudra leur rappeler que leur devoir est de défendre les droits humains, y compris ceux des homosexuels», nous indique le président d'African men for sexual health and rights (AMSHeR), Joël Nana, qui devait se rendre vendredi à Kinshasa pour prendre part aux travaux de sensibilisation. Au final, le texte a-t-il des chances de passer? «Cette proposition de loi a été acceptée à 90% par les députés» le 22 octobre, rappelle à TÊTU Ejiba Yamapia, membre du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), qui détient 3% des 500 sièges. «Il a fait l'objet d'un véritable plébiscite», surtout de la part de la «composante féminine», confirme le journal congolais La République. |
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