10/12/2002 Après deux ans et demi de pouvoir controversé aux côtés des conservateurs, les populistes autrichiens repartent la queue entre les jambes. Hier, dimanche 24 novembre, le FPÖ de Jörg Haider n'a rassemblé que 10,2% des voix lors des législatives anticipées qu'il avait lui-même provoquées par ses frasques politiques à répétition. En 1999, c'est 27% de la population qui l'avait sollicité. Son allié, le chancelier conservateur Wolfgang Schüssel, apparaît comme le grand gagnant des votes. Celui qui, le premier en Europe, a pactisé avec le diable en donnant le pouvoir à l'extrême droite, a réussi relativement habilement à marginaliser ses amis en récupérant leurs idées, allant même jusqu'à piquer au FPÖ son ministre le plus talentueux et populaire, Karl-Heinz Grasser, chargé du portefeuille des finances. Pour la première fois depuis 1966, les conservateurs ÖVP deviennent la principale formation du pays. Wolfgang Schüssel était donc tout sourire hier. Et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour la communauté homosexuelle autrichienne, son parti étant l'un des moins gay-friendly d'Europe. Tout est en effet désormais possible. Une coalition avec les socialistes (37% des voix), arrivés seconds, est peu vraisemblable: leur leader Alfred Gusenbauer a refusé catégoriquement lors de la campagne une alliance avec "celui qui a donné les clefs du pouvoir aux amis de Haider". Vienne, la capitale, se démarque une fois encore du reste du pays. La ville, qui accueille la majorité des homos autrichiens, donne 45% de ses voix aux socialistes et 15% aux verts. Ces derniers, avec 8,8% des voix, obtiennent un score décevant et leurs idées sont très loin de celles de Wolfgang Schüssel. Le chancelier pourrait donc être tenté de renouveler son alliance, controversée mais efficace pour lui, avec une extrême droite affaiblie et sans Jörg Haider. Les dés sont lancés. |
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