18/12/2010 Les autorités sanitaires de Los Angeles viennent d’ordonner la fermeture d'une clinique spécialisée pour acteurs pornographiques. Un établissement récemment mis en cause par un acteur de films hétéros et gays, après qu'il a appris sa séropositivité. Les services de Santé publique du comté de Los Angeles ont pris une décision qui représente un véritable électrochoc dans l'industrie du porno américain: ils ont fermé la sulfureuse clinique AIM (Adult Industry Medical Healthcare Foundation), celle qui pourvoit les acteurs pornos en tests du VIH. Raison invoquée: la clinique «ne dispose pas de la licence pour fonctionner en tant que centre médical». Selon les autorités, l'établissement, situé dans la vallée de San Fernando à Los Angeles (là où se trouve la plupart des studios pornos), «doit arrêter de fournir des services médicaux tant qu'elle n'a pas obtenu de l'Etat la licence requise.» On notera bien sûr que l'annonce intervient après des accusations lancées contre la «clinique du porno» par Derrick Burts: «La clinique AIM se plaît à dire que les tests sont suffisants pour protéger les acteurs du sida. C'est complètement faux. Les tests ne font rien d'autre que vous dire si vous l'avez ou pas. La vraie protection, c'est le préservatif.» L'annonce de la séropositivité de cet acteur de films pornos, hétéros mais aussi gays, avait déjà provoqué une suspension des tournages pornographiques en Californie en octobre dernier. «Etablissement imposteur» Pour le moment, les producteurs, faisant valoir qu'un dépistage régulier du sida est suffisant pour mettre à l'abri les acteurs des maladies sexuellement transmissibles, n'ont pas réagi à la fermeture de la clinique. En revanche, Michael Weinstein, président de la fondation de lutte contre le sida AIDS Healthcare Foundation (AHF), se félicite de la fermeture de cet «établissement imposteur de l'industrie du porno». La fermeture d'une clinique «complaisante» peut-elle enrailler l’industrie du porno non-protégé ? Difficile à croire. En réponse, la clinique déplore cette fermeture et l'impute à la malveillance de l'Aids Healthcare Foundation à son égard: «L'AHF a une longue histoire d'agressivité et d'hostilité contre notre clinique, et l'aspect le plus pénible de cette situation c’est de voir que le “patient Zeta” (Burts, NDLR) est manipulé par cette association.» Industrie aux abois Depuis plusieurs années, la Californie tente d'imposer une loi obligeant l'industrie du X à tourner des films avec préservatif, mais cette volonté est toujours restée vaine. Les leaders du marché font valoir qu'exiger l'usage de protections porterait un coup fatal à une industrie déjà mal en point, puisque le public ne voudrait pas de films safe, selon elle. Certains patrons menacent même de quitter la Californie au profit d'autres Etats aux législations moins rigoureuses. Mais la fermeture d'une seule clinique jugée complaisante peut-elle enrayer l'industrie du porno non-protégé? Difficile à croire. Les acteurs devront simplement devoir prendre leurs habitudes dans un autre centre de dépistage de Los Angeles. Et cela, peut-être au détriment d'un suivi spécifique à leur statut de travailleurs sexuels. |
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