22/12/2010 La journaliste américaine ouvertement lesbienne Rachel Maddow a passé sur le gril le député ougandais à l'origine d'un projet de loi homophobe décrié par la communauté internationale. A cette occasion, David Bahati a annoncé qu’il n’était plus question de peine de mort… Mercredi 8 décembre 2010. David Bahati passe sur le gril sur la chaîne américaine MSNBC. C'est Rachel Maddow, journaliste ouvertement lesbienne, qui interviewe le père de l'anti-gay bill ougandais. Une rencontre on ne peut plus liée à l'actualité: le jeune député était venu assister à Washington à l'«International consortium of gouvernemental management » mais, surprise, il n'a pas pu entrer... La faute à son tristement célèbre projet de loi. «J'aime les gays, mais...» En duplex dans The Rachel Maddow Show, David Bahati qualifie ce refoulement d'«intolérance incompatible avec les valeurs américaines» de «liberté, droits humains, liberté d'expression et tolérance». Avant de souligner que l'épisode n'a fait que renforcer sa détermination à défendre les enfants d'Ouganda: «Je ne hais pas les gays, je les aime. Mais en même temps, je dois protéger nos enfants qui sont recrutés dans cette pratique». A ce sujet, David Bahati évoque «15 millions de dollars américains» investis ces sept derniers mois pour lutter contre la loi, mais aussi pour «enrôler» des enfants, pour infiltrer les écoles et apprendre aux enfants «qu'un homme avec un autre homme, c'est ok»... Rachel Maddow a beau demander des preuves tangibles, elle n'obtiendra qu'une promesse de vidéo à poster sur le site de la chaîne... Un texte 100% ougandais Concernant la peine de mort dans certains cas d'«homosexualité aggravée», David Bahati souligne qu'il s'agissait d'une clause de 2007 - qui n'est plus d'actualité, notamment en raison de la pression internationale. Un regret pour le parlementaire? «Quand je l'ai rencontré au parlement à Kampala [la capitale ougandaise], (...) il a parlé du fait que son projet de loi ne permettrait pas l'exécution de tous les gays, se souvient le journaliste Jeff Sharlet, interrogé à part par Rachel Maddow. Il a dit que, dans un monde parfait, ce serait le cas, mais que dans une démocratie, il faut y aller étape par étape.» Rachel Maddow a également interviewé David Bahati sur ses liens avec The Fellowship, ou The Family, une organisation fondamentaliste religieuse américaine à laquelle Jeff Sharlet a consacré le livre The Family. Il était notamment question de savoir quel rôle The Fellowship avait joué dans l'élaboration de l'anti-gay bill. Ce à quoi le député, qui dirige la branche ougandaise du mouvement au parlement, a en substance répondu que son texte est 100% ougandais, que ce soit sur le plan idéologique ou financier. «Certains ont des opinions divergentes au sein de The Fellowship à propos de ce projet de loi. Certains y sont opposés. Nous avons dit: l'Ouganda est l'Ouganda. Cette loi est pour l'Ouganda, pas pour les Etats-Unis. En conséquence, ce n'est pas bon que les Américains interfèrent avec un processus démocratique dans un parlement démocratique. Personne ne m'a découragé et personne ne m'a encouragé.» |
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