05/01/2011 Depuis lundi, les couples homos irlandais peuvent faire leur demande d'union civile afin de bénéficier des mêmes droits que le mariage... sauf l'adoption. Depuis ce week-end, l'Irlande a son union civile, ouverte aux couples homos, qui pourront bénéficier des mêmes droits et obligations que pour le mariage, exceptée la possibilité d'adopter. Si la Présidente Mary McAleese avait promulgué la loi en juillet dernier, les Irlandais ont dû attendre la nouvelle année pour voir son entrée en vigueur. Les avantages fiscaux et patrimoniaux liés à cette nouvelle union se calaient en effet sur la loi de finance fixant le budget 2011. Encore trois mois Et les couples gays et lesbiens devront faire preuve d'encore un peu de patience avant de pouvoir faire acte d'union. Ils peuvent depuis lundi enregistrer leur demande d'union civile auprès des mairies, mais ils doivent respecter le même délai légal de trois mois que pour les mariages. Les premières photos des tourtereaux sont donc attendues pour avril. L'entrée en vigueur de cette union civile a ravivé les polémiques sur son bien-fondé. Car, depuis son vote, ce nouveau contrat ne fait pas l'unanimité parmi les associations LGBT. Certains s'en sont félicité, comme Kieran Rose, président de Gay and Lesbian Equality Network, pour qui l'entrée en vigueur de la loi marque «le début d'une nouvelle ère» en Irlande et qui estime que 2011 «sera une bonne année pour beaucoup de couples homosexuels qui pourront recevoir la reconnaissance formelle, la protection et le soutien de leur relation». Pas de reconnaissance du parent non-biologique Au contraire, l'association chrétienne Changing Attitude avec à sa tête le chanoine Charles Kenny, dénonçait une loi «de second rang par rapport à l'Irlande du Nord». Le clerc demande au gouvernement de s'aligner sur cette législation notamment en ce qui concerne l'adoption par les couples homosexuels, autorisée au Royaume-Uni depuis 2002. LGBT Noise émet le même constat et demande la mise en place pure et simple du mariage pour les homos. L'association alerte notamment sur la protection des familles homoparentales, car l'union civile ne permet pas la reconnaissance du parent non-biologique. Ce dernier ne pourra donc pas prendre de décision sur la santé ou l'éducation de l'enfant. «Les parents seront taxés comme un couple mais on leur refusera leurs droits parentaux en tant que couple» regrette Max Krzyzanowski. La France à la traîne Les seuls à pouvoir se considérer unis dès ce premier janvier sont les couples qui ont enregistré un partenariat civil dans un autre pays. Le loi prévoit en effet la reconnaissance par équivalence des unions contractées à l'étranger, et à cette fin, le ministère de la Justice a fourni la liste de 27 Etats dont le contrat est automatiquement reconnu. Manque de chance, la France ne fait pas partie de cette liste. Le pacs est en effet considéré comme accordant moins de droits et devoirs de solidarité avec le partenaire que ceux offerts par ces 27 autres pays, et notamment l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni, la ville de Mexico et huit Etats américains. Aïe! |
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