01/02/2011 Une association internationale a lancé une pétition pour tenter de mettre fin à cette effrayante pratique qui consiste à violer des lesbiennes pour «corriger» leur sexualité. L'organisation internationale Avaaz est mobilisée contre les viols des femmes lesbiennes. A travers une pétition, elle appelle actuellement le président sud-africain, Jacob Zuma, et le Ministre de la Justice, Jeff Radebe, à condamner publiquement le «viol correctif». Elle réclame également la reconnaissance pénale des crimes de haine, avec mise en application immédiate d'une loi, assortie de mesures d'éducation de la population et de protection des victimes. Près de 600.000 personnes, originaires du monde entier, ont déjà signé la pétition, accessible en ligne ici. Une dizaine de viols correctifs chaque semaine En avril 2010, Millicent Gaika, une jeune femme originaire d'un township proche du Cap, a été ligotée, étranglée, battue et violée plusieurs heures durant parce qu'elle était lesbienne. Elle a eu le courage de rendre publique son histoire, et les photos de son visage tuméfié ont été publiées dans la presse locale. S'il n'existe pas de statistiques officielles, les associations affirment qu'«une dizaine de viols correctifs sur des lesbiennes» sont commis chaque semaine en Afrique du Sud. Cependant, il est beaucoup plus rare que ces drames soient relatés par les médias. «Cela doit cesser», a déclaré Ndumi Funda, fondatrice de l'association Luleki Sizwe, qui a fait de la lutte contre les viols correctifs sa priorité. «Combien de jeunes lesbiennes doivent encore mourir?». Des activistes sud-africaines ont ainsi décidé de faire du drame de Millicent le symbole des violences subies quotidiennement par de nombreuses femmes homosexuelles. Leur appel au Ministre de la Justice a dépassé les 140.000 signatures, ce qui a contraint ce dernier à réagir à la télévision nationale, le 13 janvier dernier. Mais aucune mesure concrète n'a été prise. L'association Avaaz espère ainsi, via cette nouvelle pétition internationale, faire enfin bouger les choses. La communauté internationale inquiète En avril 2008, le viol et le meurtre d'Eudy Simelane, joueuse de foot de l'équipe sud-africaine, ouvertement lesbienne, a attiré l'attention de la communauté internationale sur les violences que subissent les homosexuelles sud-africaines. Son meurtrier a été condamné à la prison à vie. Mais le juge a affirmé que son orientation sexuelle n'avait «eu aucune importance» dans cette affaire. Et quand il s'agit de victimes qui ne sont pas célèbres, la majorité des agresseurs échappe à la justice. |
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