07/02/2011 Même en temps de crise, le président du gouvernement espagnol cite l'ouverture du mariage aux couples homosexuels comme le meilleur moment de ses deux mandats. D'autres chefs d'Etats pourraient en retenir une leçon... Lundi matin, José Luis Zapatero, le président du gouvernement espagnol, s'est livré à un exercice périlleux au cœur de la période la plus difficile depuis son accession au pouvoir, en 2004. Durant une heure, il a répondu aux questions de la journaliste la plus mordante du pays, la très glamour Ana Pastor, sur la chaîne publique TVE. Alors que l'Espagne traverse une crise profonde, l'économie, l'emploi, la réforme des retraites et du système financier constituaient l'essentiel de cette longue interview. «Des homos m'ont dit: “Merci, vous nous avez rendus heureux”...» Mais surprise, avant de conclure, la journaliste lui a posé la question: «Quel est le meilleur est le pire souvenir de vos deux mandats?» Et Zapatero de répondre aussitôt: «Le meilleur, c'est de pouvoir changer la vie des gens. Je me souviendrai toujours, par exemple, de la loi sur le mariage (des couples de même sexe). Il y a eu beaucoup, beaucoup de personnes homosexuelles qui sont venues vers moi pour me dire: “Merci, nous ne l'oublierons jamais. Vous avez changé notre vie, vous nous avez rendus heureux.”» Un chef de gouvernement qui s'enorgueillit encore, six ans plus tard, d'avoir permis à tous ses citoyens d'accéder à l'égalité? Nous, on en rêverait… On ne sait pas encore si Zapatero, dont le parti PSOE (socialiste) est en mauvaise posture dans les sondages, va briguer un troisième mandat, l'an prochain. L'opposition, en revanche, est connue: ce devrait être le conservateur Mariano Rajoy, chef du PP. Sur le mariage homosexuel, de nombreuses voix de son parti souhaitent le supprimer (ou, au moins, en changer la dénomination pour en faire un partenariat civil à la britannique). Aux dernières nouvelles, Rajoy semble néanmoins plus prudent: le 31 janvier, il a laissé entendre qu'il pourrait s'en tenir à la décision du Conseil constitutionnel espagnol, saisi par le PP sur cette question et qui est en train d'examiner la loi de 2005. «J'attends sa décision, puis j'écouterai les gens et je prendrai une décision.» En revanche, il s'est clairement exprimé pour l'abrogation de la loi sur l'Education à la citoyenneté, qui a remplacé le catéchisme dans les écoles et qui inclut une sensibilisation contre la discrimination des LGBT. |
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