25/04/2002 Un candidat d'extrême droite atteint pour la première fois le second tour d'une élection présidentielle. Jean-Marie Le Pen sera en effet l'adversaire de Jacques Chirac le 5 mai prochain, alors que tout le monde attendait un duel Chirac-Jospin. En France métropolitaine, Jacques Chirac obtient 19,63% des suffrages exprimés (le moins bon score d'un président sortant sous la Vème république), devant Jean-Marie Le Pen (17,08%) et Lionel Jospin, qui, avec 16,04%, est éliminé et se retire de la vie politique. Alors que, selon une enquête Ipsos publiée dans l'hebdomadaire Le Point jeudi dernier (mais faut-il encore croire les sondages?) les Français, quelques jours avant le premier tour, mettaient en tête de leurs valeurs la liberté (47%), devant la tolérance (45%) et la justice (44%), et la lutte contre l'insécurité (43%) comme première préoccupation, devant le chômage (36%, peut-être parce qu'il y a moins de chômage qu'avant), 4766526 d'entre eux ont voté pour le président du Front national. Même si les voix de gauche ne s'étaient pas dispersées, l'information essentielle de ce premier tour resterait le score historique de l'extrême droite en France. Les ténors des partis de la gauche plurielle, Dominique Strauss-Kahn et Bertrand Delanoë en tête, ont appelé les électeurs à voter pour Jacques Chirac le 5 mai, afin de faire barrage au FN et aux idées qu'il porte. Dans un communiqué commun, le Centre gai & lesbien de Paris et l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans ont été les premiers, parmi les associations homosexuelles, à réagir. Ils appellent tous leurs membres, adhérents, volontaires, usagers et sympathisants "à contrer la montée de l'extrême droite, en allant massivement voter pour le seul candidat républicain présent au second tour garant des valeurs démocratiques et du droit humain Jacques Chirac." L'association Sos Homophobie rappelle, de son côté, que "le Front National et son président revendiquent des idées homophobes d’une extrême violence, s’inscrivant dans une logique globale de racisme, xénophobie, d’antisémitisme et de sexisme. Récemment interrogé par un journaliste évoquant ses idées racistes, M. Le Pen a cru faire de l’humour en déclarant : "Mon personnel est noir, ma cuisinière est noire. Que dois-je donc faire pour ne plus être accusé de racisme ? Me marier avec un noir homosexuel et sidaïque ?". A l’aune de ses paroles, on mesure toute l’intolérance et la haine de celui que les Français ont choisi de porter au deuxième tour de l’élection reine de la vie politique française." L'association de lutte contre l'homophobie, qui salue le travail de Lionel Jospin et de tous les partis de la gauche gouvernementale, appelle, elle aussi, "à faire preuve de civisme en se rendant aux urnes le 5 mai" et "à faire barrage à l'extrême droite pour éviter le pire". Sos Homophobie, dans le cadre de son enquête préélectorale sur la lutte contre l'homophobie |
Source : Têtu |
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