15/02/2011 Un kiss-in le week-end dernier à Lima, la capitale du Pérou, qui s'est terminé par de violents affrontements avec les forces de l'ordre. Les amoureux de ce soir, qui participeront dans toute la France au kiss-in contre l'homophobie de la Saint-Valentin, vont avoir une raison de plus de s'embrasser: ils pourront afficher leur solidarité avec les homos péruviens. Le kiss-in de Lima, la capitale, devait avoir lieu samedi soir mais il a été fermement, même violemment, empêché par la police. C'est Jordi, un militant homo, qui le raconte dans son «blog de Lima gay». «Quand les organisateurs du “Baiser contre l'homophobie” sont arrivés sur la place, ils l'ont trouvée fermée par un cordon policier. “C'est parce qu'il va y avoir une manifestation d'homosexuels”, s'est alors justifiée la police.» Il raconte également que la police les a empêchés de brandir des pancartes. «Ensuite ils nous ont dit – de façon contraire à la Constitution – que l'on n'avait pas le droit de se réunir.» Sur les marches de la cathédrale, quelques couples lesbiens et gays se sont embrassés, mais c'est au moment de faire une photo de groupe que la police serait partie à la charge. L'un des militants dit, alors que la police le pousse fermement: «Je suis séropositif. Je suis aussi gay. Ces messieurs violent mes droits. Ils me poussent. Tout le monde doit voir cela. C'est une atteinte aux droits de l'homme.» Et lorsqu'un groupe d'étudiants LGBT, venus clâmer le mot d'ordre «Mêmes sentiments, mêmes droits!», les rejoint, crient «Non à l'homophobie!», il se produit un affrontement auquel la police réagit par davantage de violence, à coups de bâton, de gaz lacrymogène, frappant notamment une jeune étudiante au visage. Le groupe de militants se dissout avec l'intention de se retrouver devant la mairie de Lima. Sur la route, la police charge à nouveau. Un jeune gay, frappé à de multiples reprises, crie qu'il a le droit de se promener en public avec son compagnon. Les militants décident alors de se rendre au commissariat afin d'y porter plainte. «Certains supposent que cette répression policière est à la suite d'un plainte de l'archevêque de Lima», raconte encore Jordi. «C'était la fin de la semaine de la honte pour nous car quelques jours plus tôt, un projet d'union civile pour les homosexuels avait été rejeté par le Congrès, afin de ne pas se fâcher avec l'Opus Dei», regrette-t-il. |
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