15/02/2011 Les autorités de la «dernière dictature d'Europe» ont autorisé les gays à sortir du placard pour la journée de la Saint-Valentin. Et le seul briseur de manif aura été... le froid. Souvent présentée comme la «dernière dictature d'Europe», la Biélorussie a vu son ciel (légèrement) s'éclaircir cette Saint-Valentin. Une dizaine de manifestants de l'antenne biélorusse de l'Idaho (International Day Against Homophobia) s'est en effet réunie hier matin au centre de Minsk pour manifester contre l'homophobie. Dix minutes chrono Dans un square situé non loin du ministère de Justice, les activistes ont étendu leurs banderoles sur lesquelles on pouvait lire: «Aime qui tu veux», «Des droits aux gays et lesbiennes», «homophobie=fascisme», accompagnées des slogans «L'homophobie, c'est la honte du pays, des droits égaux sans compromis, Biélorussie sans homophobes!» Contrôlée par sept policiers en civil, la manifestation a duré environ dix minutes à cause des températures très basses (-20 C) mais a été couverte par une vingtaine de journalistes. «C'est un drôle de sentiment de liberté» L'organisateur de la manifestation et coordinateur du «Idaho Belarusse», Serguey Praded, a annoncé dans une interview donnée à GayRussia.Ru, association LGBT russe, après la manifestation: «C'est la première fois que ce n'est pas la police ou les homophobes qui nous chassent mais le froid. C'est un drôle de sentiment de liberté. Pendant six mois, on n'arrivait pas à obtenir une autorisation officielle de la manifestation: des dizaines de demandes envoyées chaque mois, des rendez-vous avec des autorités, des procès en justice contre la violation du droit à la liberté de réunion. A vrai dire, c'est un travail très dur. Cette manifestation autorisée est la conséquence de ce dialogue. C'est agréable de savoir que notre association a des résultats réels.» Cette manifestation est un moment historique pour le pays où la discrimination sociale et étatique des gays reste toujours importante. On rappelle que les autorités ont étouffé la gay pride slave, organisée à Minsk en mai 2010. Quelques activistes ont été alors arrêtés, amenés aux postes de police et condamnés à des amendes. C'est un premier pas vers l'autorisation du gay-pride qu'on espère voir bientôt dans la capitale biélorusse. |
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