21/02/2011 Le nouveau maire de Moscou ne semble pas plus gay-friendly que celui qui avait interdit des gay prides cinq années consécutives... Selon Serguey Sobianine, Moscou n'a «pas besoin de cela». Les militants braveront-ils l'interdit? La situation change… mais ne change pas. Depuis que Iouri Loujkov, l'ancien maire de la capitale russe connu pour avoir empêché des gay prides cinq années consécutives, a été limogé par Dmitri Medvedev, son successeur Serguey Sobianine semble hélas faire siennes les mêmes postures homophobes. Dans une interview donnée jeudi à la radio Echo de Moscou, M. Sobianine a exprimé son avis sur l'organisation des gay prides à Moscou: «Moscou n'a pas besoin de cela, je ne suis pas un adepte de cela.» Depuis le départ de Loujkov fin septembre 2010, les associations russes LGBT espéraient que le vent du changement soufflerait enfin sur la capitale russe et mettrait fin aux répressions violentes des gay prides à Moscou, d'autant plus que la Russie avait été condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme pour cela. Malheureusement, ce n'est pas encore le cas. Les médias russes avaient beaucoup réagi, en octobre, à la nomination du nouveau maire, en affirmant que Sobianine continuerait la politique homophobe de son prédécesseur et n'autoriserait pas la gay pride en mai. «Manifester est un droit constitutionnel!» La réaction des associations des droits de l'homme a été immédiate. «Je ne sais pas pourquoi les autorités de Moscou n'aiment pas les LGBT, pourquoi ils les craignent et interdisent les gay prides», a déclaré ce jeudi à l'agence de presse Interfax Ludmila Alexeeva, leader de «Helsinki», une association de défense des droits de l'homme à Moscou. «Que signifie "Moscou n'a pas besoin de cela"? Il y a la Constitution, des engagements internationaux que la Russie doit respecter.» Lev Ponomarev, leader de «Pour les droits de l'homme», une structure qui réunit plus de 120 petites associations russes, est inquiet depuis l'annonce du maire. «La liberté de se réunir et manifester est un droit constitutionnel de l'homme» a-t-il rappelé à Interfax ce jeudi. On rappelle que la petite manif' des LGBT organisée en mai 2010 à Moscou était le premier événement gay qui n'avait provoqué ni débordements ni arrestations. Elle avait réuni 25 personnes et a duré seulement dix minutes. Le radoucissement des relations entre autorités moscovites et communauté LGBT est encore loin. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|