22/02/2011 Alexandre Loukachenko est revenu samedi sur l'altercation qui l'a opposé en novembre dernier au ministre des Affaires étrangères allemand, ouvertement gay. Avec le langage fleuri qui le caractérise. Alexandre Loukachenko ne fait pas dans la dentelle... Le président de Biélorussie a revendiqué samedi le droit de ne pas aimer les gays et a raconté avoir conseillé «les yeux dans les yeux» au ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, qui est ouvertement homosexuel, de mener une «vie normale». «Tarlouzerie» Interviewé par des journalistes, samedi dans la station de ski de Minsk/Raubichi, Alexandre Loukachenko est revenu sur une altercation qu'il avait eu en novembre dernier avec Guido Westerwelle, en visite à Minsk avec son homologue polonais. Il avait notamment expliqué qu'il ne comprenait pas «comment un homme pouvait vivre avec un autre homme». «Des gens importants ayant une orientation (sexuelle) correcte ou incorrecte sont venus ici et ils ont commencé à me reprocher d'avoir condamné cette "tarlouzerie". Mais je n'aime pas les pédés, alors je leur ai dit», a déclaré M. Loukachenko. «Et voyez-vous, certains ministre des Affaires étrangères m'en veulent (...) mais nous vivons dans un société démocratique, et j'en suis le président. J'ai le droit de donner ma position», a ajouté le président bélarusse, un habitué des déclarations cassantes et imagées. «Il faut mener une vie normale» «J'ai dit à Guido Westerwelle honnêtement, les yeux dans les yeux, qu'il faut mener une vie normale», a encore lancé le président bélarusse. «Nous n'avons pas besoin de ça ici», a-t-il ajouté, reconnaissant que «malheureusement, nous en avons pas mal ici aussi...» De fait, la première manifestation autorisée d'homosexuels en Biélorussie a réuni le 14 février à Minsk, une dizaine de participants. En réaction, les associations LGBT ont décidé d'envoyer au président un manuel de sexologie pour lui faire comprendre que la vie commune entre deux hommes est possible. L'activiste LGBT Serguey Praded a commenté les paroles de Loukachenko: «La personne qui occupe le poste de président du pays n'a pas le droit de faire de telles déclarations stupides et insultantes. Si un politicien européen s'était autorisé de dire la même chose, cela aurait provoqué des litiges et des critiques de la part de ses collègues et des personnes publiques. Malheureusement, c'est impossible chez nous.» L'altercation entre Westerwelle et Loukachenko avait filtré dans le journal polonais Wprost, qui avait raconté la nervosité du ministre allemand forcé d'écouter la diatribe du président bélarusse. «Je n'ai rien contre les lesbiennes, mais j'enverrais les gays dans les sovkhozes avec beaucoup de plaisir» avait-il poursuivi. |
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