23/02/2011 Enock Nsubuga a confessé le crime mais le mouvement LGBT, sur ses gardes, appelle la police à «explorer tous les angles» de l'affaire. Jeudi 3 mars, Enock Nsubuga quittera la prison de sécurité maximale de Luzira, située près de la capitale ougandaise Kampala. Destination le tribunal du district de Mukono: ce jeune homme en détention provisoire est le principal suspect du meurtre de David Kato, tué le 26 janvier à son domicile de Kyetume (district de Mukono). Le suspect de 22 ans aurait reconnu l'assassinat juste après son arrestation, le 2 février. Il aurait expliqué à la police qu'il s'était vengé du militant de Sexual minorities Uganda (Smug) parce qu'il n'avait pas honoré sa promesse: lui donner de l'argent et divers biens matériels en échange de rapports sexuels. «Ne pas négliger la piste homophobe» Les militants restent sceptiques, gageant que la version prêtée au suspect colle étrangement au discours de ceux qui accusent les gays et lesbiennes de «convertir» les hétérosexuels à l'homosexualité. En outre, rapportant une recrudescence des menaces depuis les outings du tabloïd local Rolling Stone, ils appellent à ne pas négliger la piste homophobe. Une piste pour l'heure non privilégiée par la police, même si son chef, Kale Kayihura, a demandé l'arrêt «des campagnes extrémistes» pouvant encourager les violences haineuses. En parallèle, les associations LGBT ougandaises ont une nouvelle fois exhorté le gouvernement «à retirer la totalité du projet de loi anti-homosexualité» et à protéger tous les citoyens - «sans aucune espèce de discrimination». C'était la veille de la réélection pour un mandat de cinq ans du président Yoweri Museveni. Un président qui s'est distancé du texte homophobe suite à la pression internationale, mais qui ne l'a jamais enterré. De quoi donner de l'espoir au député David Bahati, qui prédisait que son projet de loi anti-gay serait adopté après la présidentielle. |
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