24/02/2011 Maintenant que le ministre de la Justice belge a finalement accepté de délivrer un passeport au garçon né de mère porteuse, le rendez-vous est fixé à samedi pour les retrouvailles. Mais les parents craignent la réaction du petit Samuel... Est-ce l'épilogue du parcours du combattant de Laurent et Peter, qui avait repris espoir la semaine dernière suite à la décision de la justice belge Le petit Samuel, aujourd'hui âgé de deux ans et quatre mois, devrait en tout cas toucher pour la première fois le sol belge samedi soir à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem avec ses deux pères, Laurent Ghilain, 27 ans, et Peter Meurrens, 37 ans. Ce couple de Belges mariés et installé dans la région de Montpellier a déboursé plus de 80.000 euros et connu un long parcours d'obstacles avant d'apprendre, la semaine dernière, que le gouvernement belge les autorisait à réaliser leur rêve de paternité en délivrant un passeport à Samuel. Craintes «Au plus profond de moi, je me demande: “Comment va-t-il réagir?”, “Va-t-il pleurer lorsque que je le prendrai dans les bras?”, “Va-t-il me rejeter?”» Laurent «Samuel a souffert depuis si longtemps que les psychologues s'attendent à une réunion difficile», a déclaré Laurent Ghilain, qui peine toujours à croire à une issue positive, alors qu'il s'apprête à s'envoler pour aller chercher son fils. «Au plus profond de moi, je me demande: “Comment va-t-il réagir?”, “Va-t-il pleurer lorsque que je le prendrai dans les bras?”, “Va-t-il me rejeter?”», explique cet employé d'une salle de sport, père biologique du garçonnet. Sauf difficultés de dernière minute avec les autorités ukrainiennes, que Laurent Ghilain n'exclut pas, les retrouvailles tant attendues doivent avoir lieu dans un pays d'Europe de l'Est, à l'abri des caméras, sept mois après leur dernière rencontre, a-t-il encore expliqué. Vide juridique Samuel a été conçu en Ukraine, où la gestation pour autrui est autorisée. La Belgique, qui permet aux homosexuels de se marier et d'adopter des enfants, ne reconnaît cependant pas le recours aux mères porteuses. Après la naissance du petit garçon en novembre 2008, Bruxelles a donc refusé de lui octroyer un passeport. A leur tour, les autorités ukrainiennes ont refusé qu'ils l'emmènent en Belgique. Samuel a donc d'abord été confié à une famille d'accueil ukrainienne. Après des mois de recherche, la chaîne de télévision belge RTBF a retrouvé le petit garçon dans un orphelinat et lui a consacré en décembre dernier un reportage qui a ému la Belgique. Finalement, le tribunal de première instance de Bruxelles a reconnu début février le lien biologique entre Samuel et Laurent, ce qui a poussé le ministre des Affaires étrangères, Steven Vanackere, à lui délivrer un passeport vendredi. Vers une loi belge contre la GPA Steven Vanackeren le ministre belge des Affaires étrangères, continue cependant à «déconseiller vivement» de chercher des mères porteuses à l'étranger. «Il s'agit souvent d'intermédiaires qui s'enrichissent de manière scandaleuse et qui abusent tant de la mère porteuse que des futurs parents», a averti le ministre. Deux sénatrices belges viennent de déposer une proposition de loi visant à réprimer la «maternité de substitution à des fins commerciales». Si le Parlement approuve le texte, les mères porteuses, mais aussi les personnes leur proposant de porter un enfant contre une rémunération dépassant les «coûts normaux d'une grossesse», ainsi que les intermédiaires, risqueront des peines pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison. |
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