12/03/2011 Ce joueur de football suédois, fils d'une légende du ballon rond, sortait publiquement du placard mercredi. Dans une interview vidéo, le jeune footballeur de 20 ans en dit plus sur ses sentiments, ses coéquipiers, sa famille. En conclusion de notre article sur le coming out d'Anton Hysén, mercredi, nous vous proposions l'interview vidéo du jeune footballeur suédois qui répondait aux questions de la chaîne TV4. Une séquence en suédois, qu'une internaute polyglotte a bien voulu nous traduire. Voici donc, sous la vidéo, les propos en français de ce jeune joueur de 20 ans, qui, en révélant son homosexualité, brise l'un des plus grands tabous du monde du ballon rond. TV4: Vous avez l'air à l'aise avec votre homosexualité? Anton Hysén: Je lui suis, oui! Comment vous expliquez ça? Je sais pas. Je sais qui je suis c'est tout, ce dont je suis capable, ce que j'aime. Ce que disent les gens ne m'atteint pas. Je prends à coeur les conseils positifs, mais si quelqu'un à quelque chose à dire sur ma sexualité, je m'en fiche, car c'est ainsi que je suis et c'est ainsi que je suis né. Beaucoup de personnes en Suède ont grandi en apprenant à accepter l'homosexualité. Et les autres membres de l'équipe, qu'en pensent-ils? Personne n'a rien dit, en fait. Aucune insinuation? Non, non, aucune. Je les taquine, ils me le rendent bien, mais jamais rien de méchant entre nous. Genre: «Ne viens pas trop près, tu sais ce que les mecs peuvent faire...» C'est ce genre de blague en fait, comme celle du savon dans la douche, mais jamais personne n'a formulé de remarques désobligeantes, donc tout va bien. Mais on sait jamais, ça peut arriver. Quoi qu'il en soit, ça ne m'affectera jamais parce que je suis joueur de foot avant tout, rien d'autre. Pensez-vous que l'homophobie existe dans le sport et dans les sports d'équipe? Oui, le plus souvent. Mais ceci n'est que mon point de vue, ça dépend en grande partie de ton éducation et de la manière dont ça t'affecte. Beaucoup de personnes en Suède ont grandi en apprenant à accepter l'homosexualité. Ce n'est pas pareil dans d'autres pays, par exemple en Afrique ou ailleurs. Ca dépend en fin de compte de commment tu as été élevé, ce que tu aimes dans la vie, de tes choix et de tes décisions. C'est ce que je pense. Cette annonce est très nouvelle, et les médias vont sans doute penser que c'est très intéressant. Redoutez-vous qu'ils prêtent trop d'attention à votre orientation sexuelle? Plus qu'à vos résultats sur le terrain? Ça peut se produire. Mais je reste fidèle à moi-même, je suis joueur de foot, je suis qui je suis et la presse peut bien écrire ce qu'elle veut. Et j'espère que tout cela contribue aussi à donner une image positive auprès de ceux qui n'ont pas fait leur coming out, vous comprenez? Il y a des gens qui pourrait ressentir la même chose. Etait-ce l'une de vos intentions? Que vous puissiez aider d'autres personnes à franchir le pas? Oui, c'est ce que je ressens. Quand je considère comment je suis, comment sont mes amis... le fait de discuter aide à donner une autre image de soi. Vous n'êtes pas obligé d'être comme ci ou comme ça, qui que vous soyez et quoi que vous fassiez, vous n'avez pas à être maltraité pour ça. C'est ce que je pense. Je suis juste là pour jouer au foot, rien d'autre, sinon je ne serais jamais entré dans des vestiaires ou sur un terrain. Et votre père, qu'en dit-il ? Rien en particulier, vous savez comment il est, super et tout. Il pense qu'on a besoin de beaucoup de courage et il pense que je suis fort et que c'est génial que j'ai fait ça. Beaucoup de gens ont été surpris de voir votre père à la tête de la Gaypride (en 2007 à Stockhom NDLR)? - Oui. Je n'étais même pas au courant! Mais il voulait me montrer qu'il n'en avait rien à faire de mes préférences sexuelles. Je n'étais pas au courant, et je n'étais pas très chaud non plus, je n'en avais pas dit beaucoup sur moi à mes parents. C'était génial de sentir leur soutien, c'est vraiment important d'avoir cela. |
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