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Pour le Vatican, les homophobes sont aussi des victimes | 25/03/2011 Le Saint-Siège a attaqué l'initiative contre l'homophobie votée mardi à l'Onu de la plus radicale des façons: en retournant l'argument de la discrimination contre les homos! «Des gens sont attaqués parce qu'ils prennent des positions qui ne sont pas en faveur des comportements sexuels entre personnes de même sexe. Quand ils expriment leurs convictions morales et leur idées de la nature humaine, qui peuvent être aussi des expressions de leur foi religieuse, on les stigmatise, et plus encore: on les vilipende, on les poursuit en justice.» Lorsque l'Onu a fait une avancée importante contre l'homophobie, mardi, en votant une déclaration au Conseil des droits de l'homme dénonçant les violences commis à raison de l'orientation sexuelle de la victime, il fallait s'attendre à des protestations du Vatican. Cela n'a guère tardé. L'archevêque Silvano Tomasi, qui est aussi représentant du Vatican aux Nations-unies, a commis mardi soir une déclaration violente contre ce texte, et il n'hésite pas à retourner l'argument de l'homophobie en affirmant que les homophobes seraient aussi des victimes. Tout en condamnant -malgré tout- toute violence envers les homosexuels, il a précisé qu'il existait un consensus dans toutes les sociétés contre certains comportements sexuels», citant l'inceste et la pédophilie. A ce jour, il n'a toujours pas demandé de résolution de l'Onu pour protéger les homophobes… «Il faut une résolution» Par ailleurs, le Comité Idaho (Journée mondiale contre l'homophobie) s'est réjoui d'un «nouveau pas franchi» vers la dépénalisation universelle de l'homosexualité à l'Onu, suite à la déclaration signée mardi, tout en appelant à «une véritable résolution, pour aller plus loin» en ce sens. Le Comité, d'origine française, avait joué un rôle essentiel dans l'initiative en 2008, qui avait recueilli le soutien de 68 pays. Mardi, 83 pays ont signé la déclaration gay-friendy, lue par la Colombie et soutenue par six Etats africains. «80 pays du monde pénalisent encore l'homosexualité, rappelle Louis-Georges Tin, le président du Comité Idaho. L'enjeu de cet appel (à une résolution), on le comprendra aisément, c'est tout simplement le droit d'être et d'aimer librement.». |
Source : Par Paul Parant - Têtu.com
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