30/03/2011 Le parlement ne devrait plus débattre du texte de David Bahati, jugé redondant avec la législation homophobe existante. Mais certaines dispositions pourraient subsister dans un projet de loi sur les offenses sexuelles, en dépit de la pression renforcée des Etats-Unis. Le projet de loi anti-gay ougandais est enterré... à moitié. «Nous avions une sous-commission ministérielle, qui nous a donné son rapport hier: nous avons vraiment réalisé qu'il y a beaucoup de choses [...] qui sont déjà couvertes par les autres lois», a déclaré jeudi dernier sur la chaîne locale NTV la ministre ougandaise de l'Information, Masiko Kabakumba - qui aurait par ailleurs indiqué que le président, Yoweri Museveni, jugeait lui-même le texte redondant et inutile. «Nous ne cautionnons pas l'homosexualité» En conséquence, le parlement, supposé être indépendant, ne devrait plus débattre de l'anti-gay bill de David Bahati. «Soyons très, très clairs: nous ne cautionnons pas l'homosexualité (passible de la prison à vie dans le pays, ndlr)», a toutefois tenu à préciser Masiko Kabakumba. Pour preuve, elle souligne que les dispositions de l'anti-gay bill non couvertes légalement seront intégrées dans un projet de loi sur les délits sexuels. Plaidant pour une législation «spécifique et claire», le député David Bahati martèle au micro de la NTV que sa lutte continue: «Nous n'avons aucune interdiction de la promotion de l'homosexualité. Nous n'avons aucune interdiction sur le mariage de couples homosexuels. Nous n'avons aucune interdiction dans nos lois sur le recrutement de nos enfants». Dans le collimateur américain Le blocage de l'anti-gay bill intervient alors que, mardi 15 mars, les Etats-Unis, fervent opposant du texte homophobe, ont fait un pas de plus contre la répression. La commission des services financiers de la Chambre des représentants a en effet soutenu à la quasi unanimité un amendement coupant les vivres aux pays persécutant leurs citoyens, notamment sur la base de l'orientation sexuelle. Le texte a été proposé par le républicain Barney Frank, membre du congrès ouvertement homosexuel, qui a nommément ciblé l'Ouganda. Il stipule: «La commission exhorte le ministère des Finances à faire en sorte que les gouvernements recevant une assistance des institutions multilatérales de développement ne commettent pas de flagrantes violations des droits humains, comme le déni de la liberté religieuse, y compris le droit de choisir sa propre religion, et la persécution physique basée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre». |
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