01/04/2011 REVUE DE PRESSE. Le «Guardian» consacre un long article au footballeur suédois, désormais célèbre depuis son coming out. L'occasion d'apprendre comment se sont déroulés les premiers matches depuis qu'il a fait cette annonce. Depuis son coming out retentissant, les journaux s'arrachent les confidences d'Anton Hysén. C'est le du Guardian qui a publié le 29 mars un portrait du jeune joueur, quelques semaines après une interview du Sun. «Il n'y a rien d'extraordinaire» Prise de conscience de son homosexualité, rapport avec ses parents, ses coéquipiers, le Guardian revient largement sur le parcours du jeune footeux. Agé de seulement 20 ans, il est devenu l'emblème d'une nouvelle génération de sportifs gays, moins enclin à vivre toute leur vie au placard. Malgré lui? «Je ne me vois pas comme un modèle, explique Hysèn dans les colonnes du Guardian. Il n'y a pas de quoi être un modèle - vous êtes gay, il n'y a rien d'extraordinaire. Les gens me disent que je suis une célébrité, à présent, et je ne devrais pas l'être. Mais aussi longtemps que m'exprimer ouvertement en aidera d'autres, je le ferai autant que possible. Si certains ont peur de faire son coming out, qu'ils me passent un coup de fil.» Le footballeur admet que ce choix appartient à chacun, que les situations, les environnements sont différents. Il reconnaît ainsi qu'il est sans doute plus facile de sortir du placard dans un pays comme la Suède. Ce qui n'empêche sa mère de se faire désormais du mouron. «Trois ou quatre équipes dans les divisions supérieures ont vraiment des fans méchants, explique-t-elle. S'il rencontre une équipe de ce genre, je ne pense pas qu'Anton aura peur. Il sera encore plus déterminé. Mais j'ai peur. Je suis sa mère. Et s'il sort en boîte, tout le monde le connaît désormais. J'ai peur qu'on s'en prenne à lui.» «Sale pédé» Et les premiers match disputés depuis son coming out ont montré que la tolérance des supporteurs suédois avait ses limites. Au cours d'une finale régionale remportée par son équipe, Anton Hysèn admet avoir entendu «pas mal de saloperies» du côté des fans adverses. «"Sale pédé", ce genre de choses». Après avoir enragé, il s'est fait une raison: «j'en ai ri, je me suis focalisé sur le match. Ce sont juste des mots. Ce sont justes des cris. Je me suis dit "j'ai le ballon, pas vous, je suis sur le terrain, pas vous, et si vous détestez ça, je m'en fiche"». Même s'il souligne qu'il a entendu d'autres fans demander aux homophobes de la fermer, la partie engagée par Anton Hysèn ne s'annonce pas de tout repos. |
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