21/04/2011 Mladen Obradovic, un meneur ultra-nationaliste serbe, a été condamné, ainsi que treize autres personnes. Un procès très suivi par l'extrême-droite nationaliste et anti-européenne en Serbie. Mladen Obradovic, un meneur ultra-nationaliste serbe, a été condamné mercredi à deux ans de prison ferme par un tribunal de Belgrade pour son rôle dans les troubles d'octobre dernier à l'occasion de la gay pride dans la capitale serbe. En octobre 2010 cette gay pride, la première à Belgrade en près de dix ans, avait été marquée par des heurts entre 6.000 manifestants homophobes et violents, pour beaucoup issus de la mouvance ultra-nationaliste ou des milieux des supporteurs sportifs, et 5.600 policiers. Ces heurts ont fait plus de 150 blessés, dont la plupart des policiers. Treize condamnations Mladen Obradovic dirige le groupe ultra-nationaliste Obraz (Honneur), aux prises de position homophobes et xénophobes, et résolument hostile aux perspectives européennes de la Serbie. Il avait été arrêté sur place avec plus de 200 personnes, dont 131 ont fait l'objet de procédures judiciaires. En tout, treize personnes ont été condamnées, à des peines allant de dix mois à deux ans de prison ferme, pour «avoir depuis début octobre 2010 et jusqu'au 10 octobre 2010 planifié les moyens d'empêcher la tenue de la gay pride à Belgrade avec pour but de provoquer la violence, la haine et l'intolérance» selon le juge, Danko Lausevic. L'extrême-droite à l'audience L'épouse de Mladen Obradovic, Jelena, a été condamnée à une année d'assignation à domicile. Elle a été déclarée coupable d'avoir pris en charge la coordination des troubles après l'arrestation de son mari et d'avoir appelé les manifestants à attaquer la police. Plusieurs personnalités gravitant autour de l'extrême-droite ultra-nationaliste, dont Luka Karadzic, le frère de Radovan Karadzic jugé actuellement par le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye pour génocide et crimes de guerre, assistaient au verdict. Le procès de Mladen Obradovic s'était ouvert début mars dernier. MISE A JOUR 19h15: réaction d'une association serbe L'organisation serbe LGBT Gej Strejt Alijansa (Gay Straight Alliance) a souligné que c'était la première fois que des peines «pour violences organisées et discriminations» à l'encontre des homosexuels étaient prononcées en Serbie. Mais elle a aussi estimé que ces peines étaient «faibles» et ne correspondaient pas «aux menaces et à l'agressivité» exprimées à l'occasion de la gay pride. |
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