29/04/2011 VOYAGE. «Difficile de trouver une ville plus gay que San Francisco». Mais dans le quartier homo de Castro, ou «boystown» comme l’appellent les San Franciscains, les filles sont plutôt rares. Mission, le quartier lesbien, est beaucoup plus discret et les bonnes adresses pas toujours faciles à localiser. Visite guidée. Dolores Park, en bordure du quartier lesbien, lieu des pique-niques dominicaux. Tous les guides touristiques vous le diront, si San Francisco est la Mecque LGBT, la seule ville des Etats-Unis où les drapeaux arc-en-ciel sont plus nombreux que les drapeaux américains, le quartier du Castro en est le temple. Pas étonnant, donc, que la non-initiée que je suis ait commencé ici l'exploration du San Francisco lesbien. Pas étonnant non plus que cette stratégie ne se soit pas révélée très efficace. Sur Castro Street, les filles se font plutôt rares... Et pour cause: le quartier est quasi exclusivement gay. Pour trouver le San Francisco lesbien, il faut aller voir vers le quartier voisin, Mission, un de ceux qui font la réputation cosmopolite de San Francisco, où cantines mexicaines côtoient restaurants chinois et bars lesbiens. Sur Valencia Street, près de 90% des commerces sont tenus par des lesbiennes: boutiques de fringues vintage ou de créateurs, antiquaires et cabinets de curiosités, salons de thé un peu grunge... Et, surtout, le sex shop le plus prisé de San Francisco: Good Vibes existe depuis 1977 et était alors le deuxième sex shop américain destiné aux femmes. La petite histoire queer C'est ici, entre Mission Street et Dolores Street, qu'il faut s'installer pour visiter San Francisco, car ce quartier est parmi les plus agréables à vivre, moins cher et plus authentique que le centre-ville. A Mission, on est au plus près de toutes les bonnes adresses, de jour comme de nuit. Première étape à inscrire au programme de son voyage: passer par le centre LGBT, sur Market Street, pour faire le plein d'infos indispensables. Faites ensuite un crochet par le musée de l'histoire LGBT dans le Castro. Ici, on a choisi de s'intéresser à la petite histoire queer de la ville, plutôt qu'à celle que tout le monde connaît déjà, Harvey Milk en tête. Chaque vitrine raconte donc une anecdote personnelle à travers des dizaines d'objets, des tenues que portait le premier couple homosexuel marié en Californie le jour J, aux sex toys du fondateur de la société historique LGBT de San Francisco. Le musée est aussi un bon point de départ pour découvrir le Castro, et les conseils que vous y entendraient bien moins chers que les visites organisées du quartier, qui coûtent jusqu'à 35 dollars par personne. Le véritable bar lesbien de la ville Et parce que visiter San Francisco fait plutôt mal aux jambes (la faute aux très nombreuses collines) et que le temps n'y est pas toujours clément, mieux vaut avoir prévu une solution de repli. Le Lexington club, par exemple, le seul véritable bar lesbien de la ville. La déco est plutôt sommaire, mais le bar est très fréquenté, les boissons pas chères et les serveuses au courant de tous les bons plans pour finir la soirée. Dans la même veine que le Lexington, elles vous suggéreront de faire un tour à El Rio, un autre bar du quartier - pas exclusivement lesbien, mais presque, certains soirs - ou au Wild Side West à Bernal Heights, quartier prisé des lesbiennes un peu plus âgées. Elles vont aiguilleront aussi vers les véritables soirées lesbiennes: des «dance parties», organisées plus ou moins régulièrement dans certains bars de la ville (Stay Gold au Make-Out Room, Ships in the night au Underground SF, ou encore C U Next Tuesday au QBar). Deux choses à savoir avant de sortir: ici, les soirées commencent tôt, parfois même juste après la sortie des bureaux, et se terminent beaucoup plus tôt qu'en France, rarement après 2h du matin. Pour entrer dans les bars, il faut avoir plus de 21 ans et surtout... une pièce d'identité pour le prouver. |
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