03/05/2011 L'année dernière, Katie Miller quittait l'armée à cause du «don't ask, don't tell». Mais aujourd'hui, malgré le vote de la fin de cette politique discriminatoire, la jeune femme ne peut toujours pas réintégrer son école militaire... faute d'abrogation effective. En décembre dernier, la fin du «don't ask, don't tell» (soit «ne pas demander, ne pas dire») était votée par le Congrès américain. Mais la page de cette politique discriminatoire de l'armée américaine tarde être définitivement tournée. Sa dernière victime: Katie Miller, qui avait dû quitter l'armée suite à son coming out, et dont la demande de réintégration à l'école militaire de West Point vient d'être refusée. En août dernier, Katie Miller décidait de claquer la porte de l'armée estimant qu'elle n'avait pas à cacher son homosexualité. L'élève de West Point entendait ainsi dénoncer la politique du «don't ask, don't tell» (ou DADT), qui veut qu'un militaire ne puisse pas servir dans l'armée américaine tout en étant out. L'affaire avait fait grand bruit et Katie Miller était devenue l'une des figures de la lutte contre le DADT. Demande rejetée Depuis, l'abolition de cette politique a été votée par le Congrès des États-Unis, le 18 décembre. La nouvelle loi a été signée par le président Obama, quelques jours plus tard. Katie Miller a donc tenté de s'inscrire à nouveau à West Point. Mais voilà que la demande de l'aspirante cadette vient d'être rejetée. La raison? Si la l'abolition de la loi a bien été votée, la date effective de l'abrogation reste toujours indéterminée, 5 mois après le vote. «(Quand j'ai appris que ma demande n'était pas acceptée), j'ai été effondrée», a témoigné la jeune femme sur le plateau de la journaliste ouvertement lesbienne Rachel Maddow. «Je sais que je vais servir l'armée d'une façon ou d'une autre, pour moi c'est évident. Mais j'espérais pouvoir revenir à West Point. C'est vraiment dommage.» «J'ai pu être vraiment moi-même» Aujourd'hui inscrite à l'université de Yale, la jeune femme apprécie sa vie d'étudiante hors du placard. «Je me sens beaucoup plus complète, en tant qu'être humain, a-t-elle raconté à Rachel Maddow. J'ai pu mettre en perspective mon expérience de cadet homo à West Point. En étant vraiment moi-même, j'ai mûri d'une façon dont j'aurais été incapable à West Point. Mais en même temps je regrette de n'avoir pas pu satisfaire mes ambitions militaires.» Katie Miller a précisé qu'elle ne comptait plus, désormais, réintégrer West Point. Elle n'abandonne cependant pas l'espoir de servir son pays et compte postuler à l'Officer candidate School, une école qui forme des officiers, après ses études. |
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