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Quand l'assassin se dit victime | 23/05/2002 Accusé du meurtre de Laurent Saunier en 1997, Roger Garcia, dont le procès s'est ouvert hier, mercredi 22 mai, explique son geste par un accès de colère à la vue de photos pédophiles dans la voiture de sa victime. Déjà condamné en mars 2000 à Tarbes à 30 ans de réclusion pour l’enlèvement et le meurtre d’un brocanteur, Roger Garcia, repris en décembre 2001 après une spectaculaire évasion de la prison de Toulouse et 15 mois de cavale, refuse un nouveau " déni de justice " et se dit acculé au meurtre par les avances de Laurent Saunier, gérant de grande surface dans les Pyrénées-Atlantiques. Lorsqu'on lui demande de raconter la rencontre, il accumule détails et incohérences: " J’étais avec un ami, c’est lui qui nous a adressé la parole, nous a proposé de boire un verre, nous a emmenés dans une boîte de nuit homosexuelle ". Selon lui, Laurent Saunier l’aurait ensuite suivi en voiture jusqu’à Tarbes et tous deux auraient fini par se retrouver au domicile de Garcia. Après l’avoir frappé pour le faire partir, l’accusé affirme avoir alors découvert dans la voiture de sa victime " des revues pornographiques, des photos avec des hommes et des enfants ". " Ça m’a mis hors de moi, j’étais sous pression. J’avais une arme dans la main, j’ai tiré ", conclut-il. Les insinuations de pédophilie révoltent Me Jean-François Blanco, avocat des parties civiles: " C’est tuer une seconde fois Laurent Saunier ". L'accusé a eu cependant du mal à s'expliquer sur les délits connexes à ce meurtre, dont l'obtention de la carte bleue de la victime et du code correspondant. Verdict jeudi soir. |
Source : Judith Silberfeld pour Têtu
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