10/05/2011 Pour inciter les victimes à porter plainte, la capitale belge se lance dans une campagne de sensibilisation avec formation des policiers, campagne d'affichage et exposition d'art de la rue. Regardez les meilleurs visuels retenus. A Bruxelles, l'homophobie est une réalité. Une enquête révèle que 60% des LGBT ont déjà été victimes d’agressions verbales et 10% ont subi des violences physiques. Le problème, c’est que cette réalité est ignorée car, bien souvent, les victimes ne portent pas plainte, persuadées que cela ne servira à rien ou que la police, par machisme ou homophobie, ne va pas bien les recevoir. «Beaucoup ignorent aussi que ces faits sont passibles de poursuites pénales, et surtout que l’homophobie ou la transphobie est une circonstance aggravante», explique Bruno De Lille, secrétaire d'Etat chargé de l'Egalité des Chances. C’est pourquoi la Région de Bruxelles-Capitale a décidé de lancer une campagne de sensibilisation. «Le premier objectif est d’encourager les victimes à déposer plainte, précise Bruno De Lille. C’est une démarche importante pour se reconstruire et ne pas s’enfoncer dans l'isolement.» Et cela permettra au moins à l’homophobie d’entrer dans les statistiques policières, à condition bien sûr que les victimes précisent bien que l’agression avait un caractère homophobe. Il était donc indispensable que les six zones de police de la capitale belge soient associées à la campagne. «Les policiers que nous avons rencontrés étaient très surpris d’apprendre que les victimes craignaient d’être mal reçues ou jugées par les agents, explique Bruno De Lille. La police veut donc renvoyer une image d’ouverture et de tolérance.» «Street Art» contre l'homophobie En collaboration avec le Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme, des modules de formations seront donc mis en place. Pour Théo Van Gasse, commissaire de police, «il faut expliquer à nos agents qu’ils doivent être à l’écoute. Nous devons aussi les aider à comprendre les difficultés rencontrées par les personnes transgenres ou homosexuels dans leur parcours de vie et les discriminations auxquelles ils s’exposent.» Pour Bruno De Lille, il faut aussi que les policiers posent les bonnes questions, pour préciser les motifs possibles de l'agression, par exemple, lorsqueles faits ont eu lieu dans un endroit très fréquenté par les LGBT. Cette campagne qui s’adresse à la communauté LGBT connaît un prolongement pour tous les publics, à travers une exposition présentée aux Halles Saint-Géry jusqu'au 30 mai. Une vingtaine d’artistes «de la rue» ont mobilisé leur talent en créant des œuvres originales sur le thème du refus de la violence contre les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres en Région bruxelloise. L’expo sera ensuite présentée dans plusieurs centres culturels de la Région. |
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