11/05/2011 Henry Velandia, Vénézuélien marié à un Américain, ne sera pas expulsé... tout de suite. En attendant des éclaircissements sur les intentions de Barack Obama envers les couples gays binationaux, la justice a choisi de ne pas séparer un couple. Il avait attendu la nouvelle avec inquiétude, car cela devait être la dernière étape avant son expulsion vers son Vénézuela d'origine. Mais, ce vendredi, Henry Velandia a accueilli l'annonce avec soulagement: son expulsion a été suspendue jusqu'au mois de décembre, au moins. Le temps, selon le juge, de permettre à l'avocat général et à la cour d'appel de faire le point sur le droit pour un homosexuel, marié mais non Américain, de résider légalement aux Etats-Unis, si un certain nombre de circonstances sont réunies. L'histoire d'Henry, un danseur de salsa de 27 ans qui est arrivé aux Etats-Unis en 2002, et de Josh Vandiver, étudiant à Princeton (New Jersey), est devenue symbolique de la situation de ces couples homos binationaux qui risquent la séparation, alors même que certains Etats leur ouvrent le droit au mariage – c'est le cas de Josh et Henri, qui se sont mariés dans le Connecticut. Problème: en vertu du texte intitulé Defense of Mariage Act (DOMA), la juridiction nationale – et donc le ministère de la Justice, et les services américains de l'immigration – ne reconnaissent que les mariages entre un homme et une femme. Discriminant ainsi les couples homosexuels, puisque, à l'inverse de leurs homologues hétéros, leur mariage ne peut ouvrir l'accès à une «carte verte» pour le partenaire étranger. Le DOMA en suspens Rachel Tiven, directrice exécutive de Immigration Equality, une association américaine qui aide les gays migrant aux Etats-Unis, veut voir dans cette décision concernant le couple un «signe d'ouverture» de l'administration américaine. «Quelque chose est en train de s'ouvrir, l'horizon se transforme», a-t-elle déclaré. Allusion à la décision de Barack Obama de «ne plus défendre le DOMA» (même s'il existe encore des débats sur les conséquences de cette déclaration) et à une autre affaire, celle d'un couple gay binational constitué d'un Américain et d'un Irlandais. Eux n'étaient pas mariés, car leur Etat (le New Jersey) ne permet que les unions civiles, mais un juge a tout de même également suspendu l'expulsion du partenaire étranger. Mais suspendre des expulsions «n'est pas encore la solution que des milliers de familles attendent», précise Rachel Tiven. Car la situation n'est que temporaire et n'ouvre pas l'accès à une carte verte, donc pas le droit au travail. Et tandis que l'opposition républicaine n'a pas manqué de réagir négativement à ces expulsions avortées («L'administration envoie le signal dangereux qu'elle se moque de la loi», a dit Lamar Smith, un député texan), Barack Obama devra s'expliquer et proposer une solution de long terme. Un élément à mettre au programme pour sa candidature à la réélection, en décembre 2012? |
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