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Eurovision: Les gays feront-ils le voyage jusqu'en Azerbaïdjan? | 17/05/2011 Le kitsch du concours européen de chant est assez prisé des homos. Problème, c'est cette ex-république soviétique pas très gay-friendly qui organisera la prochaine édition. A peine balayées les dernières paillettes de la scène de Düsseldorf, que l'on commence à évoquer avec inquiétude le prochain concours de l'Eurovision qui doit se dérouler en Azerbaïdjan. Selon la presse anglo-saxonne, le climat d' homophobie dans le pays pourrait entrainer un boycott de la part du public gay. L'ex-république soviétique du Caucase, organisera en 2012 l' événement télé le plus gay d'Europe grâce à la victoire du duo Ell - Nikki samedi dernier en Allemagne. Pourtant cette future destination ne réjouit pas les fans gays. Selon Peter Tatchell, célèbre militant britannique des droits LGBT, les libertés publiques et les droits des personnes y seraient régulièrement bafoués. Même si l'Azerbaïdjan, pays musulman, a dépénalisé l'homosexualité en 2001, les personnes homosexuelles n'ont aucune possibilité d'union, et resteraient la cible de harcèlement, de violence et de chantage de la part de la police d'Etat. De son côté, le ministre des Affaires étrangères allemand, ouvertement gay, qui s'exprimait aujourd'hui dans le quotidien 20 Minuten a même mis en garde les couples de même sexe qui voyageraient dans ce pays voisin de l'Iran. «Une opportunité» Mais certains veulent voir dans ce déplacement de la compétition du côté de la mer Caspienne une chance de faire bouger la cause dans la région. Maxime Anmeghichean, de l'ILGA (Association internationale Gay et Lesbienne) s'est exprimé en ce sens: «Les organisateurs de l'Eurovision devraient encourager le pays à être plus ouvert concernant le droit des homosexuels. L' Eurovision est une compétition très populaire chez les gays, c'est une bonne opportunité pour l'Azerbaïdjan de faire bouger les esprits». Par le passé, les éditions de l'Eurovision organisées à Moscou et Belgrade avaient suscité des inquiétudes similaires. Au final, l'homophobie présumée des pays d'accueil n'avait en rien empêché les téléspectateurs de recevoir leur dose de kitsch et de chanteurs sensibles. Il pourrait en être de même à Bakou l'an prochain. En tout cas, la salle ne devrait pas être à moitié vide, comme le craint déjà la presse allemande et anglaise. Car, contrairement aux pays d'Europe occidentale, le concours est un enjeu patriotique de tout premier plan dans les pays de l'Est. La compétition se jouera donc sans doute à guichets fermés. |
Source : Par Pierre-Olivier Gerdolle - Têtu.com
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