20/05/2011 L'Europe s'insurge des méthodes employées par la République tchèque concernant les demandeurs d'asile. Des tests pour vérifier leur homosexualité sont pratiqués sur eux, Bruxelles dénonce ces pratiques «humiliantes». Vendredi, la commission européenne a ouvert une enquête contre des pratiques des autorités tchèques pour vérifier l'homosexualité des demandeurs d'asile. Indignée, la commissaire en charge de l'immigration, Cecilia Malmström, a fermement expliqué que le «test phallométrique» est dégradant et qu'il ne peut pas être accepté dans l'Union Européenne. La République Tchèque, qui tente de se défendre, n'a pas convaincu: ses explications sont insuffisantes selon la commission, qui a donc décidé d'ouvrir une enquête. Cette décision a par ailleurs été annoncé dans une lettre destinée à l'ambassadeur tchèque mardi, lors de la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie. Soumis à des images porno Qu'est-ce que le «test phallométrique»? Cet examen au nom barbare consiste à mesurer les réponses érectiles masculines déclenchées durant la présentation de divers stimuli sexuels et non sexuels. Pour vérifier l'homosexualité du demandeur d'asile, l'homme est alors soumis à des images pornographiques hétérosexuelles qui le feront «réagir» ou pas. Ces actes qui ressemblent plus à de mauvais traitements ne semblent pas en conformité avec les articles 4 et 7 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, qui interdisent la torture et les traitements inhumains, signale Bruxelles. La commission tire la sonnette d'alarme, et rappelle que l'examen des demandeurs d'asile doit toujours être mené dans le respect des droits fondamentaux et les principes généraux de la législation européenne. |
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