27/06/2011 Samedi, on ne défilait pas qu'à Paris. Berlin et Saint-Petersbourg ont elles aussi organisé leur gay pride. Deux ambiances radicalement différentes: des dizaines de chars à Berlin, une quinzaine de militants malmenés à Saint Petersbourg. Tandis que la Marche des fiertés LGBT de Paris avait 2012 en ligne de mire, la «CSD» (Christopher Street Day) de Berlin, qui s'est également déroulée samedi, était placée sous le signe de la lutte contre l'homophobie dans le sport. Des centaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de la capitale allemande. Accompagnés de 53 chars musicaux, les participants ont marché avec le maire gay de Berlin, Klaus Wowereit… et le président de la Fédération de foot, Theo Zwanziger. La présence de ce dernier n'est pas anodine: à la veille de l'ouverture de la Coupe du monde de football féminin en Allemagne, la gay pride berlinoise entend «tendre un carton rouge» à l'homophobie et plaider pour davantage d'acceptation et de soutien à la diversité sexuelle dans le sport. «Un coming out est la plupart du temps encore une exception dans le sport», en particulier dans le monde du ballon rond, expliquaient les organisateurs. «La fédération internationale de football (FIFA) se tait malheureusement sur le thème de l'homosexualité» ajoutaient-ils. Personne ne l'ignore: les militants homosexuels sont très mal vu en Russie. Après la gay pride avortée de Moscou le 28 mai, interdite malgré la condamnation de ce pays par la cour européenne des droits de l'homme en octobre 2010, Saint-Petersbourg a connu une nouvelle gay pride réprimée. Ce samedi une quinzaine de personnes venant de Russie, d'Ukraine et de Biélorussie, dont le leader de la communauté des homosexuels de Russie, Nikolaï Alekseev, se sont réunies place Dekabristov, en plein centre de l'ancienne capitale impériale, avec des affiches sur lesquelles ont pouvait lire «Pour la tolérance» ou «L'homophobie est une maladie». «Nous avons les mêmes droits que tout le monde, mais on ne nous laisse pas nous exprimer», a déclaré Roman Nevassov, un manifestant. En plus de la répression, les participants ont dû subir les agressions de trois contre-manifestants qui scandaient «Pédérastes!». Au même moment, les manifestants homos ont été interpellés et dispersés par la police. «13 ou 14 personnes ont été interpellées pendant une manifestation non-autorisée place Dekabristov, ainsi qu'une personne qui a tenté de les agresser», a précisé Viatcheslav Steptchenko, porte-parole de la police locale. Elles ont été libérées plusieurs heures plus tard. |
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