08/07/2011 A BORD DE LA CROISIÈRE GAY (3) Après avoir fait escale à Malte, nos 1 200 passagers ont mis le cap sur Mykonos et Santorin. A bord, les DJ se succèdent aux platines. La Démence espère bien récolter les fruits de cet événement, et elle n'est pas la seule.... Dimanche après-midi, l'heureux gagnant de l'élection de Mister La Démence Cruise a remporté un week-end pour deux personnes à Bruxelles, offert par Visit Brussels, le bureau du tourisme de la capitale belge. «Deux tiers des passagers ne sont jamais venus à Bruxelles, explique Frédéric Boutry, son représentant à bord. Et pour nous, la Démence est clairement un produit touristique intéressant.» Un public à séduire Beaucoup d'hôteliers n'en sont pas conscients, mais grâce à la Démence, ce sont 15 000 nuitées qui sont réservées chaque année à Bruxelles. «La Démence, c'est une trentaine de nationalités rassemblées à chaque soirée, précise Frédéric Boutry. A bord, il y en a 61 : il y a donc encore un public à séduire». Pour Steven Redant, DJ résident à la Démence, ces soirées qui existent depuis bientôt 22 ans ont trouvé leur place dans le circuit européen des clubs. «Aujourd'hui, les gays ne veulent plus sortir chaque semaine dans la même boîte, danser sur la même musique et voir tout le temps les mêmes têtes, explique-t-il. Ils sont prêts à dépenser de l'argent pour faire des city-trips et sortir à Berlin, à Londres, à Amsterdam ou Barcelone, des villes réputées pour la qualité de leurs nuits.» «Il en faut pour tous les goûts» Les organisateurs de la croisière ont donc mis le paquet pour convaincre ceux qui ne connaîtraient pas encore La Démence de la qualité de ses soirées. Le pont 11, autour de la piscine, est aménagé comme une véritable discothèque, avec deux écrans géants et des écrans LCD accrochés au bastingage. «La qualité du son est incroyable, s'exclame Steven Redant. Pourtant, à l'extérieur, ce n'est pas gagné d'avance, a fortiori quand il s'agit d'un espace entouré de métal et de verre.» Mais attention, si la qualité des soirées est primordiale, la Croisière ne se résume pas à cela. «Le fait que la croisière soit organisée par la Démence a fait peur à beaucoup de gens, explique Thierry Coppens, organisateur. Ils s'imaginaient que cela allait être la Démence pendant une semaine non-stop.» Or, certains passagers sont venus pour la croisière et pas spécialement pour faire la fête. Il en faut donc pour tous les goûts. En fin d'après-midi ont lieu des tea dance aux thématiques festives (disco, where are you from...), très rassembleurs, avant des soirées ciblées club (White, Military, Underwear), mais qui restent accessibles à tous. «Clairement, la musique que je mixe ici est beaucoup plus commerciale», précise Steven Redant. Histoire de satisfaire tout le monde, la Démence a embarqué une dizaine de DJ belges, allemands, espagnols, anglais, parisiens ou brésiliens, habitués de la Démence ou pas. «En octobre prochain, la Démence fêtera ses 22 ans», poursuit Frédéric Boutry. A cette occasion, le bureau du tourisme va sensibiliser les hôteliers bruxellois qui aimeraient bénéficier de l'impact de la soirée. «Il y a un vrai travail de formation à faire, explique Frédéric Boutry. Il existe beaucoup de peur car la soirée est associée à la drogue, à l'alcool et au sexe, mais ceux qui ont déjà tenté l'aventure ne le regrettent pas car les gays sont aussi de très généreux clients.» Et Frédéric Boutry de conclure que «si ces soirées disparaissaient, ce ne serait pas seulement une catastrophe pour les gays, ce serait une catastrophe pour Bruxelles!» Samedi, le quatrième et dernier reportage de notre série: La folle semaine de l'équipage |
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