18/06/2002 Suite à l'article publié hier, le Quotidien de tetu.com a reçu un message d'Olivier Rivet, barman de L'Interdit et président de l'association Différent: "Pour protester contre la fermeture administrative des deux seuls établissements gay de la ville, une urne a été dérobée dans un bureau de vote. Cette action aura pu en choquer certains. Il nous parait donc important de préciser la situation. La discothèque Le Savon est sous le coup d'une fermeture administrative d'un mois. Le bar L'Interdit risque quant à lui une fermeture de trois mois. Ceci constituerait la troisième mesure subie par le bar. En effet, l'Interdit avait déjà connu une fermeture en septembre 2000 ce qui avait entraîné l'occupation de la cathédrale de Bourges. Nous avions alors demandé la démission du préfet [Bernard Tomasini]. Aujourd'hui, les raisons invoquées sont des troubles de l'ordre public (tapage nocturne, fermetures tardives et bagarres à répétition). Or, ces deux établissements sont réputés auprès de leur clientèle (aussi bien gay qu'hétérosexuelle) pour la convivialité qui y règne. Malgré les démentis de monsieur Tomasini, comment ne pas penser alors à une attitude homophobe quand on sait que d'autres établissement, dans lesquels la violence est bien plus présente, ne subissent pas le même sort. Au-delà de cette interrogation sur l'homophobie, ne s'agirait-il pas d'un règlement de comptes suite à l'épisode de la cathédrale ? Ceci semble être le sentiment général qui règne au sein de la population de Bourges. Le gouvernement dit être très préoccupé par l'insécurité. Or, les premières mesures prises dans notre ville visent la communauté homosexuelle. Par ailleurs, la préfecture est réputée pour ne pas être très compréhensive à l'égard des établissements de nuit en général. La fermeture de ces lieux entraîne un désœuvrement des jeunes. Que vont-ils faire? Est-il préférable de les savoir "encadrés" dans nos bars ou nos discothèques ou dans la rue ne sachant pas comment s'occuper? Au jour d'aujourd'hui, la situation en est là. Les auteurs du "rapt" (terme utilisé dans la presse locale) de l'urne encourent apparemment cinq ans de prison et 22500 euros d'amende. Est-ce le prix à payer pour avoir le droit de travailler, de s'amuser et de vivre pleinement sa différence? L'avenir nous le dira." |
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