09/09/2011 La commissaire serbe pour l'Egalité a mis en garde contre les violences à répétition envers la population homosexuelle et appelé les autorités à assurer la sécurité des participants à la Marche des fiertés de Belgrade, prévue le 2 octobre. La gay pride de Belgrade, en 2010 Ambiance tendue en Serbie à moins d'un mois de la gay pride de Belgrade. Alors qu'une une organisation serbe de défense des droits des LGBT a récemment exprimé sa préoccupation face à l'augmentation des attaques à caractère homophobe (lire notre article), la commissaire serbe pour l'Egalité a appelé aujourd'hui les autorités à assurer la sécurité des participants de la prochaine Marche des fiertés, prévue pour le 2 octobre. Nevena Petrusic a souligné que les personnes LGBT étaient exposées à des attaques ou «des expressions ouvertes de haine et d'hostilité» alors que leur droit de se rassembler pacifiquement fait objet d'un débat public. «Les autocollants dans les lieux publics à Belgrade, représentant un groupe d'hooligans et d'individus jetant des cocktails Molotov accompagnés du slogan: "Nous arrivons" ou "Nous sommes en route" avec la date de la Marche, sont une menace claire de violence contre les participants à la gay pride», a-t-elle précisé. La commissaire pour l'Egalité a appelé les services communaux de la ville à enlever les autocollants dès que possible et insisté sur le fait que leurs auteurs soient traduits devant la justice, a rapporté l'agence Beta. Mesures de sécurité De son côté, Amnesty International a récemment appelé les autorités serbes à s'assurer que le gay pride soit entourée des mêmes mesures de sécurité que celle de l'année dernière. En 2010, la Marche des fiertés LGBT de Belgrade, la première en près de dix ans, avait été marquée par des heurts importants entre des milliers de manifestants homophobes et violents, pour beaucoup issus de la mouvance ultra-nationaliste ou des milieux des supporteurs sportifs, et de nombreux effectifs de la police (lire notre article). Ces heurts avaient fait plus de 150 blessés, dont 147 policiers. Un fort dispositif policier avait toutefois limité les dégâts et assuré la sécurité des participants en fermant les points d'accès à la partie de la ville où elle a eu lieu. Outre les violences à répétition envers la population homosexuelle, l'organisation ultra-nationaliste Dveri a estimé il y a quelques semaines que l'organisation de la gay pride pourrait provoquer des agitations sociales. Si le gouvernement permet la tenue de la Marche, «Belgrade brûlera comme Londres a brûlé récemment», avait indiqué cette organisation en faisant allusion aux émeutes en Grande-Bretagne le mois dernier. |
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