21/09/2011 Tout juste âgé de 14 ans, Jamey Rodemeyer vient de mettre fin à ses jours. Victime de harcèlement scolaire, il s'était plaint plusieurs fois et avait malgré tout enregistré une vidéo «It Gets Better» pour dire que «Ça va aller mieux, je le promets»... La nouvelle qui est tombée hier a sonné tout le milieu LGBT américain. Le mouvement «It Gets Better» est-il vraiment efficace pour détourner les adolescents du suicide? Certains viennent à en douter, depuis l'annonce du suicide du jeune Jamey Rodemeyer. Il a tourné une vidéo A 14 ans, l'adolescent a été retrouvé mort par ses parents à Buffalo, dans l'Etat de New York. Il était victime de harcèlement à l'école et aussi sur internet – de «cyber-bullying», selon l'expression américaine. «Jamey est stupide, gay, gros et il doit mourir!» fait partie des messages qu'il recevait régulièrement. «Je dis que je me fais harceler, mais personne ne m'écoute», s'est-il plaint sur internet. Et pourtant, Jamey connaissait bien les vidéos «It Gets Better». Il en avait même enregistré une, dans laquelle il disait «Ça ira mieux après, je vous le promets». Aujourd'hui, il est déchirant de voir ce message, dans lequel il dit qu'après des moments difficiles, il a trouvé du soutien de la part de ses amis. Il remercie même Lady Gaga, dont il était fan et qui le rend «si heureux»… Suivi par un psy Le 8 septembre, il écrit: «Personne dans mon collège ne fait un effort de prévention des suicides, pendant que tout le monde me traite de pédé et me tape dessus.» Samedi, il a posté des paroles du groupe Hollywood Undead: «Au revoir, n'essayez pas de me retenir, vous en avez fait suffisamment.» Et une dernière de Lady Gaga: «Ne m'oubliez pas quand je viendrai pleurer à la porte du paradis.» Puis un mot sur sa page Tumblr pour se réjouir de revoir son arrière-grand-mère récemment décédée, et enfin un dernier pour remercier, à nouveau Lady Gaga. Ce fut son dernier message. Aujourd'hui, sa mère éplorée explique qu'il a connu le harcèlement homophobe depuis son entrée au collège, mais que son entourage n'est pas resté les bras croisés. «Bien sûr, je ne peux pas dire qu'on en a fait suffisamment», dit-elle, mais Jamey voyait tout de même un psychologue et l'assistante sociale de son établissement. «Plusieurs fois, raconte-t-elle, on s'est assis avec lui et on lui a dit: “Qu'est-ce qui ne va pas?” On le trouvait parfois en pleurs. Mais, ces derniers temps, il semblait pourtant aller mieux…» Une histoire qui rappelle que, face à un proche dépressif, s'il faut agir, on reste toujours en partie impuissants. |
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