08/12/2011 Bonne nouvelle pour les homos brésiliens: leurs amoureux étrangers pourront bénéficier d'un titre de séjour permanent. Quant à leur permettre de se marier, les choses sont plus complexes... Le styliste Carlos Tufvesson et son partenaire depuis 16 ans, l'architecte André Piva. De Rio Antonio Veja Herrera, économiste cubain de 46 ans, est devenu le premier étranger à obtenir un précieux sésame: un visa de résident permanent au Brésil, qui lui permettra en outre de voter et de passer un concours de la fonction publique brésilienne. Et cela, simplement car il vit, depuis 15 ans, en couple avec un Brésilien. Et en plus, c'est facile La loi qui l'y autorise, publiée le mois dernier au Journal officiel brésilien, est valable pour tous les couples, homos comme hétéros, qui ont conclu l'union civile locale, appelée «union stable» et intronisée en mai. Un contrat encore plus facile à conclure que notre pacs (le couple rédige un contrat, à officialiser ensuite chez un juge ou un notaire) mais beaucoup plus avantageux puisqu'il ouvre droit à la pension, l'héritage et l'adoption d'enfants. Et donc, désormais, au permis de séjour… qui ne prend fin qu'à partir du moment où le contrat est dissous. En revanche, c'est le grand bazar concernant la reconnaissance du mariage pour les homos brésiliens. On se souvient que la Cour suprême avait accepté de convertir une union civile d'un couple de même sexe en mariage et les premiers mariés de l'histoire du Brésil ont obtenu cette reconnaissance suprême en 2011. Depuis, de nombreux couples homos ont demandé cette conversion… mais tous n'ont pas eu la même chance. Jurisprudence pour un couple people? Ce fut le cas récemment pour le célèbre styliste et militant LGBT Carlos Tufvesson, qui vit depuis 16 ans avec l'architecte André Piva. Leur demande de conversion d'une union civile en mariage a été rejetée par le juge de Rio Luiz Henrique Marques. Les deux hommes ont fait appel de la décision, s'appuyant cette fois sur la décision historique rendue en octobre par la Cour suprême, qui a autorisé le mariage entre deux femmes sans passer par la conversion d’une union civile. Cette décision fera-t-elle jurisprudence? La décision de la justice pour le mariage de Carlos Tufvesson et André Piva sera importante pour le savoir. En attendant, comme l'explique Toni Reiss, président de l'Association LGBT brésilienne (ABGLT): «Tout dépend du bon vouloir du juge. On se rend compte que la conversion en mariage n'est jamais acquise.» |
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