19/09/2002 France Pietri-Rouxel et Uriel Hazan, deux chercheurs français dont les travaux ont été présentés à Baltimore la semaine dernière, ont mis en évidence in vitro (en laboratoire) la présence d'ADN du virus dans les adipocytes, les cellules graisseuses. Ils ont retrouvé à la surface de ces cellules les mêmes récepteurs que ceux dont se sert le VIH pour infecter les cellules du système immunitaire (en particulier les lymphocytes). Ces chercheurs ont donc peut-être découvert un nouveau réservoir du virus (le tissu gras constitue environ 30% de la masse corporelle totale chez l'adulte), insoupçonné jusque là, et qui pourrait constituer une importante cible thérapeutique. Selon le Professeur Jacques Leibowitch (hôpital Raymond Poincarré, Garches) que nous avons interrogé, cette découverte pourrait déboucher sur de nombreuses pistes de recherche : la présence de VIH dans les cellules graisseuses ne pourrait-elle pas expliquer en partie l'apparition des lipodystrophies ? On peut aussi se demander si cette affinité du VIH pour l'adipocyte a quelque chose à voir avec la cachexie, ou bien encore avec les lymphomes, dont la prévalence est augmentée chez les sidéens, en sachant que leur développement est dépendant de graisses. Enfin, selon le Professeur Leibowitch, on peut aussi s'interroger sur les relations éventuelles avec la baisse des CD4. Par ailleurs, observe le Professeur Leibowitch, qui va maintenant mener des recherches pour voir si les résultats in vitro sont démontrés in vivo (chez les patients), les industriels devraient mettre au point des outils afin de mesurer l'activité antivirale des médicaments au niveau du tissu adipeux. |
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