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«A Bruxelles, les soirées lesbiennes attirent même les Françaises» | 13/01/2012 Samedi aura lieu à Bruxelles la nouvelle édition des Velvet Sixty-Nine Party. Tous les deux mois, elles sont une petite vingtaine à s’activer pour les organiser. En plein préparatifs, rencontre avec la meneuse de ces soirées chics et pas chères. TÊTUE: Pourquoi avoir créé les soirées Velvet? Carine De Mesmaeker: J'ai créé ces soirées en mai 2010. A l'époque, il existait très peu de choses pour les filles à Bruxelles. Le milieu homo est quasi exclusivement masculin. Aujourd'hui, nous sommes la principale soirée régulière organisée pour les filles. Il existe aussi les L-Party, qui sont organisées tous les mois. Quelles sont les caractéristiques de vos soirées? D'abord, elles sont organisées par des filles pour des filles. Ensuite, on marque la différence au niveau de la musique. Notre DJ mixe sur la radio flamande MNM et fait vraiment du beau travail. Enfin, nous avons donné une image classe à nos soirées. Les premières étaient organisées au théâtre du Vaudeville, un lieu prestigieux, décoré de velours (d'où les soirées tirent d'ailleurs leur nom). Maintenant, elles ont lieu au Claridge, une discothèque, mais nous avons gardé ce côté chic et branché. Comment expliquer leur succès? Chaque soirée attire environ 1000 personnes. Je pense que le concept fonctionne car nous créons l'attente: elles sont organisées tous les deux mois. Nous proposons aussi un package complet: hôtesses, shows, thème, musique de qualité pour tous les goûts. Selon un cliché tenace, les soirées pour les filles ne marchent jamais car les lesbiennes n'aiment pas sortir et qu'elles sont toujours fauchées. Vous prouvez donc le contraire? C'est forcément vrai s'il n'y a pas de soirées organisées pour elles! Mais je constate un changement. Jusqu'au début des années 2000, je gérais un bar lesbien à Bruxelles, le Gate, qui a fini par fermer ses portes. Les filles sortaient peu à l'époque. Aujourd'hui, elles sont beaucoup plus intéressées. Certaines viennent de Londres, de Lille, de Paris! Il faut dire qu'il est de plus en plus facile de se déplacer en train, et que les réseaux sociaux nous sont bien utiles pour assurer la promo. Je ne constate pas non plus de problème d'argent, mais je sais que certaines filles économisent pour pouvoir venir à nos soirées. On veut rester démocratique, le prix d'entrée est de 10 euros. Et contrairement aux idées reçues, les filles consomment beaucoup! |
Source : Par Christophe Cordier pour Têtu.com
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