24/01/2012 Alors que le candidat à l'investiture républicaine Rick Santorum a affirmé qu'il était important pour un enfant d'avoir un père et une mère, une nouvelle étude vient à nouveau de démontrer l'inverse. Une étude néerlandaise publiée ce mois-ci dans le Journal of developmental and behavioral pediatrics confirme que la qualité de vie des adolescents élevés par un couple de deux femmes ne diffère pas de celle de jeunes élevés par des parents hétéros. L'étude fait partie de la «National longitudinal lesbian family study», la plus vaste étude menée jusqu'à ce jour sur les familles lesbiennes aux Etats-Unis. Des chercheurs de l'université d'Amsterdam se sont intéressés à 78 ados âgés de 17 ans élevés depuis leur naissance par deux mères lesbiennes. Ils se sont penchés plus particulièrement sur la relation qu'ils entretiennent avec leurs parents et sur l'estime qu'ils ont d'eux-mêmes. Une étude qui tombe à point, alors que le candidat à l'investiture républicaine Rick Santorum affirmait le 6 janvier derniers dans les colonnes du Los Angeles Times qu'être élevé par des personnes de même sexe «privait les enfants de quelque chose dont ils ont besoin, qu'ils méritent et auquel ils ont le droit». Fervent religieux, Santorum est connu pour ses saillies conservatrices, notamment concernant le mariage des homos. Une garde alternée préférable «Depuis maintenant 30 ans, on observe systématiquement que les filles et les garçons élevés par des parents du même sexe sont des personnes parfaitement équilibrées. Ces nouvelles données confirment que les ados de 17 ans qui grandissent avec des mamans lesbiennes sont tout aussi heureux que ceux dont les parents sont hétéros», affirme Loes van Gelderen, psychologue à l'Université d'Amsterdam, et co-auteure de l'étude. Autre découverte majeure: la qualité de vie de ces ados ne change pas selon le statut du donneur de sperme (connu ou inconnu), la discrimination que les enfants peuvent ressentir ou la séparation éventuelle des deux parents. En cas de rupture, près de trois quarts des couples lesbiens choisissent la garde alternée, là où 65% des mères divorcées hétéros ont la garde exclusive de leur enfant. Pour les auteurs de l'étude, le fait de continuer à partager la charge parentale quoiqu'il arrive, serait une composante essentielle du bien être des ados interrogés. Contrairement au cliché selon lequel un enfant élevé par pourrait souffrir du manque d'une «présence masculine», l'étude démontre que l'essentiel est de grandir auprès de parents dévoués et aimants. |
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