08/02/2012 Aux Etats-Unis, le mariage homo n’ouvre pas encore les mêmes droits que le mariage hétéro. Atteinte de sclérose en plaque, une ancienne militaire lesbienne veut que son épouse puisse toucher la même pension que les autres veuves de militaires. Avoir le droit de se marier ne signifie pas toujours avec les mêmes droits que les couples hétéros mariés. Une ancienne militaire de 38 ans, Tracey Cooper-Harris (à droite sur la photo), en a fait l'amer expérience et a décidé de faire un procès à l'Etat fédéral. Après avoir servi comme vétérinaire pendant 12 ans, notamment en Irak et Afghanistan, le sergent Cooper-Harris a pris sa retraire militaire en 2003. Elle a épousé Maggie cinq années plus tard. En 2010, lorsque Tracey a appris qu'elle souffrait de sclérose en plaques, une maladie neurodégénérative, elle a voulu s'assurer que son épouse aura de quoi vivre après sa mort. Que pour les époux de sexes opposés «Il y a de grandes chances pour que cette maladie me tue, je veux juste m'assurer que, quelle que soit la pension à laquelle Maggie devrait avoir droit, elle puisse la toucher si effectivement je meurs», a déclaré Tracey au Los Angles Times. Elle a aussi demandé à ce que son épouse soit enterrée avec elle dans le cimetière militaire, comme c'est souvent l'usage. Mais ces deux demandes lui ont été refusées parce que Tracey est mariée à une femme. Le Département des Affaires des Vétérans lui a répondu qu'il ne considérait comme épouse ou époux que les personnes «de sexes opposés». Quand bien même le département voudrait faire un effort, la loi dite de Défense du Mariage (Defense of Mariage Act) votée en 1996, interdit l'Etat fédéral de reconnaitre les mariages des homos, même ceux qui sont légaux dans les six Etats américains. Une pension plus faible Tracey et Maggie se sont mariées en 2008, durant la courte période où le mariage pour tous était légal en Californie. S'il est à nouveau interdit, les unions qui ont été célébrées restent valides. «Nous voulons juste les mêmes aides que les autres couples mariées, nous voulons avoir droit à la même paix d'esprit», explique Tracey. L'ancienne militaire, vingt fois décorée, vit avec ces discriminations depuis sa retraite. Si elle reçoit une pension, elle ne touche pas autant que n'importe quelle personne mariée. Selon le Huffington Post, si Tracey et Maggie était un homme et une femme, elles auraient droit à 125 dollars de plus chaque mois et quand son épouse sera morte, Maggie pourrait recevoir une pension de 1.200 dollars par mois. «Votre sacrifice est moins important que celui des hétéros» Le département des vétérans dit aux «gays et lesbiennes que le sacrifice qu'ils font pour leur pays n'est pas aussi important que celui des hétérosexuels», estime Randall Lee, avocat au Southern Poverty Law Center qui représente Tracey dans la plainte qu'elle a déposé contre l'Etat le 1er février. Ce genre de procès est encore rare, mais le Huffington Post évoque un autre cas au Massachusetts. L'an dernier, l'administration Obama, qui a mis fin à 18 ans de discriminations dans l'armée en abrogeant la loi Don't Ask Don't Tell, a fait savoir qu'elle ne défendrait pas le Defense of Mariage Act et les discriminations qu'elle implique devant la cour. |
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