28/02/2012 Les jeunes femmes doivent comparaître le 8 mars. Les circonstances précises de leur arrestation et le nombre de femmes arrêtées demeurent flous. CamerounElles passeront la Journée internationale des droits des femmes au tribunal. Au moins trois jeunes femmes accusées d'homosexualité doivent comparaître le 8 mars devant le tribunal de première instance d'Ambam, à plus de 200 km au sud de la capitale politique Yaoundé, rapportent plusieurs médias. La Cameroon Radio Television (CRTV), la télévision publique, a annoncé qu'au départ une dizaine de femmes avaient arrêtées. La majorité a, semble-t-il, été relâchée plus tard. Martine, Estelle et Léonie auraient été arrêtées le 14 février suite à une dispute amoureuse. Elles devaient comparaître le 20 février, mais le président du tribunal de la localité reculée d'Ambam a dû renvoyer la première audience du procès au 8 mars. En cause: une forte affluence de curieux. «Selon des sources jointes à Ambam, la foule s'est massée nombreuse devant le tribunal pour avoir la suite de cette affaire qui pour elle sortait de l'ordinaire», a précisé le site Le Journal du Cameroun. Défendues par une avocate militante Poursuivies par le ministère public, les trois femmes sont notamment représentées par Me Alice Nkom, présidente de l'Association de défense de l'homosexualité (Adefho). Dans ses conclusions, que TÊTUE s'est procurées, elle relève que «l'article 347 bis du code pénal qui a servi de base aux poursuites est inopérante, illégale, irrégulière en ce qu'elle viole les droits fondamentaux et des libertés des accusés». Des droits et des libertés garantis, rappelle l'avocate, par la Constitution camerounaise et le discours le 23 février du premier président de la Cour suprême qui rappelle aux «juges constitutionnel, administratif, judiciaire ou international, son rôle et sa mission de protection des droits de l'Homme et de la dignité humaine». Jeunes filles renvoyées de leur école Des droits également garantis par les textes internationaux, dont la résolution du 17 juin 2011 adoptée par la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies - un texte qui consacre que les droits des LGBTI sont aussi des droits de l'homme. En conséquence, Me Nkom demande de «relaxer purement et simplement les accusées des fins de ces poursuites sans peines ni dépens». Les arrestations d'homosexuels présumés se sont multipliées ces derniers mois au Cameroun, où selon l'article 347 bis les gays et lesbiennes encourent un maximum de 5 ans prison. A plusieurs reprises, notamment à Douala, la capitale économique, des jeunes filles ont été renvoyées de leur établissement scolaire pour lesbianisme. |
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