25/04/2003 L’Association suédoise pour l’éducation sexuelle (RFSU) s’inquiète d’un projet qui viserait à isoler des personnes qui, se sachant contaminer par un virus, aurait eu des relations à risque sans en informer leur partenaire. Parmi ces virus : le VIH. Dans une lettre ouverte, adressée au ministre de la santé, Morgan Johansson, le président de RFSU, Gert-Inge Brander, et la secrétaire générale de cette ONG, Katarina Lindahl, estiment que cette mesure est "une honte pour la Suède". Pour eux, si le royaume est aujourd’hui l’un des pays les moins touchés par le VIH – 3000 personnes vivaient avec le virus en 2002 et environ 250 sont contrôlées positives chaque année – c’est parce que les organisations de lutte contre le sida y mènent une politique d’information et d’éducation sexuelle très développée. Parce que "l’ouverture et la sincérité sur cette question donnent des résultats probants". Et non pas parce que "la Suède, avec Cuba, a l’une des législations les plus répressives au monde à l’égard des personnes contaminées". La Loi sur la protection contre les contaminations, adoptée en 1989, indique en effet qu’une personne contaminée par un virus a le devoir d’en informer ses partenaires sexuels et de les protéger. Le 4 janvier 2003, le tribunal d’instance de Sunne (sud-ouest) a condamné une femme séropositive à un an de prison et 13200 euros de dommages et intérêts, pour avoir eu des rapports non protégés avec trois hommes, sans les informer de son état. Pourtant, ce devoir d’information est "contre-productif", selon Gert-Inge Brander et Katarina Lindahl qui réclament sa suppression pure et simple et en appellent au ministre de la santé : "Parce que le virus VIH est une condition incurable, retirez-le de la Loi sur la protection contre les contaminations." |
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